Trace Award – Summit : discuter pour faire avancer l’industrie musicale en Afrique

Du 24 au 25 février, en prélude de l’événement de remise des prix et de concerts, les acteurs de l’industrie artistique et culturelle ont discuté autour des enjeux cruciaux pour l’avancement de la musique africaine. L’île de Zanzibar a été le lieu par excellence pour débattre. Résumé de ces 2 jours fatidiques.
Sous un soleil accablant mais dans le luxueux complexe hôtelier « The Mora », auprès de l’océan indien, cette édition de Trace Awards a ouvert ses rideaux avec les remarques de S.E. M. Hussein Mwinyi, Président de Zanzibar. Le politique a souligné l’importance de l’événement pour la région et le développement de l’industrie musicale africaine. Cette même pensée a été partagée par Olivier Laouchet, DG du Group Trace, qui organise cet événement. Après, s’en est suivi avec les discussions sur les thématiques variées.
La première session a porté sur : « Comment propulser davantage d’artistes africains sur la scène internationale ? ». Des intervenants de renom tels que Sean Garrett (USA), Diamond Platnumz (Tanzanie) et des représentants de l’industrie musicale ont pris la parole pour discuter des stratégies pour atteindre une audience mondiale. L’artiste tanzanien, figure de proue sur la scène africaine, a orienté sa pensée sur la nécessité de collaborations internationales, le marketing global et l’adaptation aux tendances mondiales.
L’intelligence artificielle n’est pas du reste
« Le royalties et rémunération équitable » a été le deuxième point de discussion. Des experts tels que Yoann Chaplain (Warner Music Afrique Francophone) et des représentants gouvernementaux ont débattu des solutions pour garantir que les artistes africains reçoivent une juste compensation pour leur travail. Cette session, qui a attiré plusieurs curieux, a abordé les problèmes de transparence, les défis des systèmes de collecte de royalties et les solutions potentielles pour améliorer la situation.
On est en 2025 et l’IA ne pourrait pas manquer sa place de choix dans les discussions. « Intelligence artificielle et l’avenir de la musique », ce sujet de discussion a mis en clair l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la création musicale et l’avenir des producteurs et artistes africains. Des intervenants de TikTok, Sony Music et d’autres entreprises technologiques ont exploré les opportunités et les risques de l’IA dans l’industrie musicale. La production musicale, la composition et la distribution, ainsi que sur les implications pour les emplois et la créativité, tels ont été les points culminants du débat.
Mondialiser la musique africaine
Pour le deuxième jour, les discussions ont démontré la capacité que l’Afrique possède pour être au cœur de la musique mondiale. La journée a débuté avec des discussions cruciales sur l’investissement dans la musique africaine. Des experts de renom, tels que Othmane Oumrani de TPG EMEA et Tega Peter Oghenejobo de Mavin Records, ont débattu de la manière de convaincre les investisseurs d’injecter des fonds dans ce secteur prometteur.
Ensuite, la question de la propriété intellectuelle a été au centre des débats. Les artistes D’Banj et Bien, aux côtés de représentants de Warner Music et Airtel Africa, ont exploré les défis de la protection des droits d’auteur dans un marché mondialisé, eux qui se sont basés sur leurs expériences de carrière artistique.
L’après-midi, les discussions se sont orientées vers la monétisation de la musique en streaming. Des stratégies pour permettre aux artistes africains de générer des revenus durables ont été au centre des échanges avec des intervenants de Sony Publishing et Mdundo. L’égalité des genres dans l’industrie musicale a également été un sujet majeur, avec la participation de Abigail Chams et d’autres femmes influentes, qui ont le temps d’expliquer les exploits qu’on déjà réalisé les femmes dans la musique sur le marché mondial.
La journée s’est clôturée avec les discussions sur le potentiel de la musique africaine comme moteur du tourisme et de la croissance économique. Ce sujet, très intéressant vu le lieu de l’événement, a été mis en lumière, avec la participation du Ministre du tourisme de Zanzibar et d’autres acteurs clés.
Ces deux journées ont été riches en échanges pour les participants comme pour les panelistes. Elles ont démontré le dynamisme et de la musique africaine. Trace Group, avec cette initiative, se positionne comme un acteur clé pour accompagner cette croissance et faire rayonner la culture africaine à travers le monde.
Les Trace Awards – Summit connaîtra son épilogue ce mercredi 26 février avec la cérémonie de remise de prix dans 28 catégories différentes et des concerts sur la grande scène, tout juste aménagée au bord de l’océan Indien. Plusieurs artistes sont déjà présents sur place dont, entre autres, Rema, Didi B, Yemi Aladé ou encore les congolais Fally Ipupa ou Innoss’B.
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