Portrait : Naskiss Sultan, l’artiste révélation de Goma qui veut être une source d’inspiration

Parmi les étoiles de la constellation musicale gomatracienne qui ont les plus brillées en 2024, Naskiss se pointe dans les plus lumineuses. Révélation de l’année pour plus d’un, le jeune musicien urbain congolais, qui allie RNB et Afrobeat dans ses sons, rehausse ses ambitions et veut être une source d’inspiration de sa génération.
« Mbalumuna », « Majory » … ses chansons ressortent une connotation unique à l’artiste. Sa voix et son sens atypique de compositeur le place dans une dynamique des artistes à suivre de près pour les années à venir. De son vrai nom Swallah Sultan Nasser, Naskiss s’est lancé en carrière musicale en 2022 grâce à son petit frère, Salim Sultan, désormais son manager, qui a trouvé en lui un talent à exploiter.
« De base, je suis un rêveur », a-t-il commencé par dire, lui, venu d’une famille musulmane qui n’aimait pas qu’il soit musicien. Du rêve à l’action, ça n’a pas tardé à se concrétiser pour le jeune musicien qui commencera à côtoyer et à s’inspirer des sonorités urbaines de sa ville et sa région.
C’est au milieu de 2023 qu’il prend les choses au sérieux et se lance professionnellement. Il sort « Badi love ». Cette chanson montre au public sa configuration musicale consubstantielle et sa capacité d’explorer une thématique en utilisant plusieurs langues. Après, il a enchainé avec « Kuchi kuchi », « Cascadeur », « Mutu Muzima » ou encore « Charisme » en collaboration avec DBlack. Ses tubes, au-delà de l’aider à se faire une fanbase à Goma, lui ont permis de se révéler dans l’industrie musicale de Goma. « De base, ça me fait vraiment plaisir », a-t-il dit de cette ascension dans la grande interview de TA. « Il faut aussi savoir qu’après toute réussite, il y a quand même du travail. J’ai dur travailler en 2024. J’ai compris que je devrais me mettre au boulot et voilà pourquoi je suis considéré comme artiste révélation ».
« Je suis un gars qui vise haut, un gars inspirant les autres »
En moins d’une année, Naskiss a collaboré deux fois avec DBlack, un autre talent de la musique urbaine de Goma. Ils sont ensemble sur « Charisme » et sur la dernière sortie en date « Mbonda ». Forment-t-ils un groupe ? « DBlack, c’est comme un gars qui m’accompagne en quelque sorte dans mes inspirations », a répondu l’artiste. « Je l’ai connu tout juste quand j’ai commencé à me lancer professionnellement et je me suis dit que je devrais m’allier avec lui. J’ai autant collaboré avec lui en 2024 parce que, vu que j’avais une gloire, je voulais quand même aussi l’exposer aux gens, qu’ils le découvrent à partir de moi ». En 2025, Naskiss prévoit continuer la collaboration avec son acolyte en « l’orientant et construisant une carrière » pour lui sans qu’il soit dans son « ombre » cette fois. « Je veux quand même qu’il fasse quelque chose pour sa carrière », a-t-il souligné.
Pour ses projets à venir, Naskiss promet d’être un artiste très mature sur tous les plans jusqu’à devenir une source d’inspiration pour ses compères. « Je suis un gars qui vise haut, un gars inspirant les autres », a statué l’artiste. « Dans mes chansons, j’essaie toujours de transmettre un message peu importe la thématique ». Parmi les sons qui ont relevé sa maturité artiste, figure « Mbalumuna ». Un tube qui, pour Naskiss, représente dans tous les sens son univers artistique. « C’est une chanson dans laquelle je m’exprime personnellement différemment des autres chansons. Je voulais montrer aux gens que j’étais en mesure de m’exprimer artistiquement dans une chanson », a souligné le musicien.
Si le chemin reste encore long pour le jeune Naskiss, qui ambitionne d’être sous le management de Jospin Kajibwami, ses débuts et son sens artistique dévoué à se surpasser ont montré qu’il peut se faire une place de choix dans l’industrie de la musique urbaine congolaise, qui ne cesse d’évoluer année après année.
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