Parade des soldats : « Osée Elektra n’offre rien à moitié », l’artiste prévient sur son concert

« La parade des soldats », le concept qui conduit au concert du rappeur et slameur congolais Osée Elektra, qui présentera pour la première fois son EP « Cocktail » au grand public, se compte désormais à des jours. Avant ce grand rendez-vous du 14 décembre au Foyer Culturel de Goma, l’Elektrik s’est livré en exclusivité sur la naissance de son projet, son identité « soldat », ses objectifs sur ce concert et sur tant d’autres sujets. Interview.
T.A : Qu’est ce qui vous a inspiré à créer votre projet l’EP « Cocktail », et comment reflète t’il votre parcours artistique ?
O.E : Ce qui m’a inspiré de créer cet EP « Cocktail », c’est d’abord mon envie de m’exprimer sur ce que je suis et surtout à me dévoiler dans mes facettes les plus intimes, les plus personnelles. Et ce qui reste, d’ailleurs, l’un des éléments le plus difficile pour un artiste et moi il m’a fallu du temps pour avoir assez de courage pour passer cette étape qui est l’ouverture de soi. Pour moi, c’était juste une étape que je devrais normalement franchir et c’était vraiment le moment.
T.A: Pouvez-vous nous parler des thèmes principaux abordés dans les chansons de « Cocktail » et ce que vous espérez transmettre à votre public à travers ces morceaux ?
O.E : À travers l’EP « Cocktail », j’ai exploré plusieurs thématiques dont le courage , ce qui m’a caractérisé moi sur beaucoup d’années. J’ai parlé de la détermination, de petits combats, de petites victoires qui passent souvent sous le silence. J’ai parlé aussi de grands combats que nous devons mener, nous en tant que soldat, nous en tant que jeune, pour agir dans le bien de notre futur. C’est un peu un mélange de thématiques, un mélange d’expériences aussi.
T.A : Et pourquoi vous identifiez à un soldat ?
Le soldat, c’est quelqu’un qui a un combat à mener et moi j’en ai. J’ai un combat très très important à mener qui est de rallumer l’espoir et surtout éclairer la conscience collective sur les situations qui sont les nôtres. Et surtout pour que nous puissions agir sur notre avenir et cela, ensemble.
T.A : Comment votre expérience en tant qu’artiste a-t-elle évolué depuis la sortie de votre EP, et quelles leçons avez-vous tirées de ce processus créatif ?
O.E : Depuis le 19 avril 2024, il y l’EP qui est déjà disponible et accessible à tous. Si je dois parler de mon évolution artistique, ce que, j’ai beaucoup évolué et ça m’a ouvert sur plusieurs possibilités. J’ai créé d’autres morceaux et cela grâce à l’EP « Cocktail » qui m’a montré que j’étais capable de toucher sur autre chose et de produire autre chose de plus électrique. De ce processus créatif, je penses que j’ai beaucoup appris sur moi-même, sur mes limites, sur ma capacité à créer ou à ne pas créer certaines choses. Je pense que ça m’a construit et ça continue à me construire jusque la. Ce qui est sûr est que c’est un parcours, c’est un voyage…on n’a encore beaucoup apprendre. On ne dira pas qu’on est au niveau zéro. L’EP « Cocktail » nous a fait avancer à un certain niveau.
T.A : Quel est le message que vous souhaitez que les spectateurs retiennent après avoir assisté à votre concert au Foyer Culturel de Goma ?
O.E : Ce que les spectateurs vont garder en quittant le concert, c’est qu’il y a un slameur électrique à Goma et en République Démocratique du Congo. Ce concert sera une façon de me dévoiler et surtout dévoiler le plus grand côté de performeur que je suis. Je réserve d’énormes surprises en tout cas pour le show et je penses que le public n’est pas prêt. Je ne veux pas tout dévoiler ici, soyez juste prêts. C’est tout ce que je peux dire.
T.A : Y a-t-il des collaborations ou des influences particulières qui ont façonné les sons de « Cocktail » et que vous aimeriez partager avec votre public ?
O.E : Oui, il y a des influences. En tout cas, de très grandes influences surtout avec la musique africaine. Pour ceux qui sont vraiment attentifs à ce « Cocktail », ils peuvent facilement remarquer que ce projet est influencé par la musique africaine ancienne et nouvelle. C’est un peu un carrefour de styles, de goûts musicaux…j’ai touché un peu partout pour créer ce « Cocktail ».
T.A : Pourquoi avoir attendu 9 mois pour enfin présenter votre projet au grand public dans un concert ?
Justement, parce que Osée Elektra n’offre rien à moitié. D’ailleurs mon public sait comment on fait, comment on travaille…quand on dit qu’on va sortir quelque chose, cela veut dire qu’il y a eu assez de temps pour le préparer, pour que ça soit bien raffiné, bien prêt pour être présenté au public. Il nous faillait aussi ce temps pour être sûr que ce « Cocktail » reçoit le respect qu’il mérite. Quand je dis respect, cela veut dire une exposition digne du travail qui est derrière ce projet
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