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Le problème c’est Perez, pas Ancelotti (Édito)

Le problème c’est Perez, pas Ancelotti (Édito)

La troisième défaite du Réal Madrid en trois matchs de suite contre le Barça est entrain de faire bouger les lignes. À en croire plusieurs sources dignes de confiance, Carlo Ancelotti est définitivement en partance, pour laisser de la place à Xabi Alonso, l’actuel entraîneur du Bayer Leverkusen.

Un ancien de la maison, on croirait que c’est  mieux 

Et dire que certains Madrilènes, plombés dans leur naïveté, pensent que c’est l’entraîneur le problème. Loin de là. En effet, c’est la partie visible de l’iceberg, car dit-on : « Les défaites appartiennent toujours aux entraîneurs ».

Impossible de débuter cette réflexion sans baisser le chapeau en l’honneur de Carlo Ancelotti qui, au delà d’avoir été l’entraineur le plus minimaliste de l’histoire du Real Madrid, a été l’un des plus efficaces, à l’ère du très envahissant Fiorentino Perez. D’ailleurs, Perez, parlons-en, ce président qui se mue en entraîneur et souvent même en recruteur. Ce président qui étend ses pouvoirs jusqu’aux vestiaires, au point de se superposer en sur-entraîneur. Ce président, jadis loué pour ses résultats mais qui, à l’ère actuelle, est à la base de l’effondrement de la maison blanche.

Perez, le malin fautif qui se cache

La saison 2024-2025 sera inoubliable dans l’histoire du Real Madrid, puisqu’elle sera blanche. Et comme à chaque fois que ce cataclysme est arrivé, le très irréprochable Fiorentino Perez va se rabattre sur l’entraîneur pour maquiller sa propre mégestion d’un club dont il se transforme davantage en « Autocrate ».

Qui recrute ? c’est Perez. Qui dicte les orientations des mercatos ? c’est Perez. Qui force les choix des joueurs ? C’est encore Perez. Et comme dans une aubaine pour lui, il a hérité d’un entraîneur ( Carlo Ancelotti) qui ne lui demandait rien que la garantie d’être sur le banc le match d’après. Voilà pourquoi Jürgen Klopp a categoriquement refusé l’idée d’entraîneur le Real, lui qui aime avoir le plein pouvoir sur son équipe.

Le même Fiorentino Perez qui avait comme obsession de « Recruter Mbappé » coûte que coûte, a, à force d’être obnubilé par ce défi, oublié que les priorités du Réal étaient ailleurs, en défense où les carences étaient nettes et au milieu où Tonny Kroos venait de prendre le large. Rien n’a été fait !

Ancelotti avait-il le culot de dire au Boss ( Perez) qu’il y avait bien plus des chantiers prioritaires ( en défense et au milieu) qu’en attaque où le Boss tenait à tout prix à Mbappé, afin de caresser son amour-propre ? Encore que le jeune Endrick était censé venir accompagner ses compatriotes Vinicius et Rodrigo, en plus de Bellingham qui était déjà d’un apport impeccable offensivement. Non, Don Carlo ne pouvait jamais se permettre d’avertir son congénère, au risque de perdre son poste, à l’instar ses prédécesseurs qui ont osé sortir la tête.

Une équipe sans entraîneur

Au Real, c’est Perez qui fait la loi. C’est lui qui décide de tout. Espérons que Xabi Alonso est conscient de l’environnement dans lequel il vient fourrer son nez. Dans le cas contraire, il aura toujours à faire à un éclusier qui se nomme Fiorentino Perez, ce president à l’ancienne qui prend plus de places que tout le monde, y compris les joueurs. À croire que c’est lui qui gagne des matchs.

Ça y est, un nouvel entraîneur arrive, bourré des certitudes. Il aura sans doute son cahier de charges, dans lequel seront mentionnées ses urgences et ses priorités. Quitte à Fiorentino Perez de lui laisser un champ libre, si non, et c’est la crainte qu’il faille exprimer, les saisons prochaines seront aussi teintées d’ombres comme l’actuelle.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Journaliste - éditorialiste
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