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« C’était la dernière fois que j’ai vu et parlé à Mzee… »

« C’était la dernière fois que j’ai vu et parlé à Mzee… »

L’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila ne cesse de livrer ses vérités jusqu’à aujourd’hui. Des vérités qui, disons le, n’ont aucune valeur crédible puisque chaque raconteur y va de sa version, selon que ça l’innocente. Tout récemment, Georges Mirindi, un ancien garde du corps du 3 ème président congolais a pondu un livre intéressant intitulé : « La mort de LD Kabila : Ne nie pas, c’était bien toi », où quelques grosses révélations sont dégagées.

Condamné dans cette affaire, Georges Mirindi s’est alors réfugié en Suède, pays à partir duquel il a griffoné cet ouvrage de quelques 633 pages, et dont l’amoureux de l’histoire Benjamin Babunga a déniché quelques extraits captivants.

« C’était ce 16 janvier à neuf heures du matin. Mzee Kabila quittait son domicile pour la dernière fois au volant de sa jeep Mercedes noire, vers le bureau d’où il sortira mort », précise l’auteur. « Après quelques minutes dans son bureau le matin du 16 janvier, il se tint débout devant la porte; il me fit signe de venir auprès de lui, me disant de lui ramener ses lunettes et un petit carton de papiers mouchoirs laissés sur le siège arrière de sa jeep. C’était la dernière fois que j’ai vu et parlé au Président de la République », se rappelle Georges Mirindi.

Tout est allé très vite !

Cet ancien garde du corps de Mzee affirme, par ailleurs, qu’à l’heure de l’assassinat de son chef, il était en partance pour chez lui, à la maison. « Ce 16 janvier, je me pressais donc à mon domicile prendre ma valise et le passeport pour m’apprêter au voyage du jour au Cameroun où le Président Laurent Désiré Kabila devait participer au sommet de la France-Afrique aux côtés de ses pairs francophones. C’est de chez moi que j’entendis le retentissement des balles par ma radio Motorola », se remémore-t-il.

Par la suite, « Immédiatement, le capitaine Kakwata Mbuj ordonna la fermeture de toutes les barrières d’accès et de sortie du Palais de Marbre. Avec ma valise en mains, je me hâtais sur la pente vers ma voiture tout en suivant les conversations. C’était un grand désordre sur le canal talkie-walkie, ma batterie était à plat, déchargée. Mais j’écoutais « Juliette Papa » (le code d’Annie Kalumbu), dire en pleurant « banamupiga Foka One masashi », pour dire « on vient de tirer sur le Président » (« Foka One » était le code du Président Laurent Désiré Kabila) ».

Pour rappel, Laurent Désiré Kabila a été assassiné le 16 Janvier 2001, dans son bureau, dans des circonstances qui échappent encore à tout le monde, sauf évidemment au tireur et aux commanditaires. Ce jour-là, la RDC a perdu son troisième président.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Journaliste - éditorialiste
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