GOMA/ Dossier Spoliations : FURUGUTA et MUNYOMO se jettent à la bataille
De la parole à l’acte !
Tel qu’ils le présageaient, les honorables Djo Hubert FURUGUTA et Patrick MUNYOMO se sont lancés physiquement dans le combat contre l’hémorragie des spoliations des cimetières dans la ville de Goma, ce lundi 18 Mars 2024. En dignes représentants d’un peuple en détresse, les deux réélus à la députation nationale ont effectué une journée marathon, partie du Gouvernorat jusqu’aux 4 sites ciblés par les spoliateurs.
Tête à tête avec le Gouverneur
Afin de mieux aborder ce dossier sensible, Tonton HUBERT et Patrick MUNYOMO sont d’abord descendus au Gouvernorat, où ils ont eu une longue séance de travail avec le Gouverneur Militaire Peter CIRIMWAMI et le service technique du Cadastre.
« Nous sommes suffisamment rassurés par les informations que vient de nous donner le Gouverneur », s’est félicité Tonton HUBERT à l’issue des travaux. « Il nous a cité le nombre de décisions qu’il vient de prendre pour ramener de l’ordre dans ce secteur » , a-t-il poursuivi, d’un air satisfait.
Un constat amère à NZAMBE MALAMU et une mise en demeure à l’ITIG
Complices pour l’intérêt du peuple, tel deux bons amis, MUNYOMO et FURUGUTA ont pris la direction des cimetières de l’ITIG où le propriétaire de MAKAO tient déjà une bonne part de terre destinée à l’érection d’une morgue et une pompe funèbre.
Sur place, ils se sont personnellement imprégnés de la situation, tout en demandant des comptes au propriétaires de MAKAO avec qui ils ont eu une longue discussion. « Nous reviendrons d’ici là pour voir si le funérarium promis à la population de Goma a bel et bien été construit. Dans l’entre-temps, nous allons nous rassurer que cette concession n’est pas assise sur des tombes des gens », ont-ils prévenu.
Peu avant cela, les deux députés nationaux ont constaté, à leur grande affliction, la spoliation d’une bonne partie du cimetière de NZAMBE MALAMU. « Comment peut-on piller autant son pays ! », s’est plaint Patrick MUNYOMO, d’un ton troublé.
Hausse de ton à GABIRO
Les images relayées sur les reseaux sociaux, mettant en scène les déterrements brutaux ont heurté la sensibilité de deux élus de Goma, au point que la descente sur le lieu était inévitable.
« C’est vous qui avez déterré les corps de nos morts Monsieur ? », a énergétiquement demandé MUNYOMO au dénommé KASÉ, l’acquéreur de la concession. « Il y avait quelques tombes ici. J’ai eu l’aval du parquet pour l’exhumation de ces corps », a repondu ce dernier.
Bizarrement, la partie d’en dessous, celle accordée à un certain KANGUDIA, contient toujours les cimetières quoique déjà clôturée. Un contraste révoltant pour FURUGUTA et MUNYOMO vis-à-vis du dénommé KASÉ contre qui ils ont affirmé vouloir ouvrir une enquête rigoureuse.
JOLI-BOIS/ SEP CONGO, Des cimetières dans les avenues
C’est aux cimetières de JOLI-BOIS que s’est clôturée la longue journée d’enquête effectué par les deux locataires du Palais du Peuple. « Qui vous a vendu ce terrain Monsieur ? », a d’abord voulu savoir Hubert FURUGUTA auprès du représentant de KANGUDIA. La réponse n’a pas été totalement satisfaisante puisque le tandem a exigé tous les documents y relatif, du premier propriétaire au dernier.
Sur le lieu, des images révoltantes, illustrant des tombes dans l’avenue ont accueilli MUNYOMO et FURUGUTA dont la lutte est simple : « Que la paix sociale revienne. La population de GOMA va gagner dans cette histoire », nous ont-il confié à la fin de ce labeur passé sous un soleil piquant.
A propos de l'auteur
Par: Gaéthan Kombi
