Cyclisme : Miguel MASAISAI, le Gomatracien qui va faire 6 000 km à vélo
Amoureux de l’aventure, Miguel MASAISAI est ce Gomatracien qui s’est lancé le défi de traverser à vélo sept pays d’Afrique et plus de 6 000 kilomètres avec pour mission principale « porter un message de paix, d’unité africaine et d’espoir pour la jeunesse. » dans son projet dénommé PEDALS FOR PEACE.
Parti de Goma le 18 mai 2025, l’athlète de nationalité congolaise finira sa course à Cape Town, en Afrique du Sud, passant par le Rwanda, la Tanzanie, la Zambie, le Botswana, la Namibie puis le pays de Nelson MANDELA.
Avec ce projet, Miguel MASAISAI veut : « Mobiliser les consciences, les cœurs et les regards vers cette région oubliée. Je pédale pour les enfants déplacés, pour les mères sans voix, pour les jeunes qui pensent que leur vie ne valent rien. En me lançant dans cette traversée extrême, je veux leur dire : Tu peux rêver grand, tu peux t’élever, même quand tout s’écroule autour de toi. »
Défiant un contexte géopolitique complexe et sous des conditions climatiques variées, en 10 jours ( Du 18 au 28 mai ), Miguel a fait plus de 1200 km et se retrouve aujourd’hui au sud de la Tanzanie vers MBEYA et en passe d’attaquer la Zambie.
Des défis énormes !
Pour le tri athlète car étant ( nageur, cycliste et coureur à pied ), du haut de ses 23 ans, cette traversée folle de l’Afrique Subsaharienne est non sans défi. Du physique au financier passant par la logistique, l’émotionnel et le défi sécuritaire, le jeune de Goma en voit de toutes les couleurs dans sa course.
« C’est un projet autofinancé. Je l’ai lancé au départ sans sponsor et chaque jour je dois improviser pour trouver de l’eau, à manger, un lieu sûr pour dormir et une bonne connexion internet pour poster mes vidéos. La réalité est que j’ai besoin de soutien pour aller au bout de ce projet » a-t-il lancé avant de poursuivre :
« Je roule en moyenne 150 km par jour sous un soleil brûlant. Mon corps est fatigué et mes jambes douloureuses. À cela s’ajoute les routes abimés, le vent contraire, la solitude au niveau émotionnel et parfois même les animaux. À chaque fois je me rappelle pourquoi j’ai commencé, pour Goma, pour la paix, pour les jeunes et tout ceux qui n’ont pas de voix. Plus qu’un projet sportif, c’est un combat pour l’humanité. »
Pour ce garçon dont chaque kilomètre le rapproche de son but, chaque jour est un combat. Ni faim, ni souffrance, ni doute l’empêcheront d’avancer. Il continue parce que : « Ce que je porte est plus grand que moi. Parce que chaque coup de pédale est un cri pour la paix. »
A propos de l'auteur
Par: Jacques Kyanga
