TOTALEMENT POLITIQUE

Tour à tour, deux communiqués émis par les rebelles du M23 ressortent une incohérence qui dégagent une sorte de dissonance entre ce qui est dit et ce qui sévit réellement. Bizarremenent ! Pas plus tard qu'il y a quelques jours, le M23 disait ne pas être concerné par l'accord de cessez-le-feu conclu entre la RDC et le Rwanda. Et pourtant, dimanche dernier, les mêmes rebelles, ont déploré le fait que la RDC venait de violer leur espace aérien, et donc le cessez-le-feu. Une question s'impose, bien évidemment. "Comment ceux qui ne sont nullement concernés par le cessez-le-feu peuvent en déplorer la violation ?" Une preuve de plus que les M23 sont très attentifs au processus de paix en cours.

Ne vous étonnez pas de constater que le même pouvoir qui use en Europe, c'est le même qui rajeunit en Afrique. En des termes plus clairs, le pouvoir politique est une chirurgie esthétique en Afrique. Les dirigeants africains ne se lassent jamais du pouvoir, même quand ils n'en sont plus dignes. À presque 100 ans, les chefs d'Etat d'Afrique s'agrippent toujours sur des pouvoirs qu'ils ne tiennent plus en vrai. Mais, aussi longtemps que succulent, comme les fraises qu'ils sucrent, Paul BIYA et compagnie s'y accrochent, solidement! Le fait est qu'ailleurs, principalement en Europe, ce n'est pas du tout pareil. Sur le vieux continent, et dans certains pays américains comme les États-Unis, le pouvoir politique use ses detenteurs. Les Africains se sont sans doute étonnés de voir le jeune Joe B...

Dans sa mission de réguler le secteur de l'enseignement en RDC, la ministre de l'Education nationale, Raissa MALU a donné des instructions claires aux directeurs provinciaux rattachés à son ministère. Parmi celles-ci figurent notamment les instructions relatives au payement des frais scolaires dans les écoles privées. "Les frais scolaires seront payés en monnaie nationale", c'est à dire en francs congolais, peut-on lire dans une correspondance adressée aux directeurs provinciaux de l'éducation nationale. Cette décision rentre dans le cadre du vaste projet de dédolarisation initié par le nouveau gouvernement congolais, patroné par Judith SUMINWA.

Pour des raisons d'ordre sécuritaire, entre autres, il n'y aura plus d'élections du bureau du Sénat le samedi prochain. Cette décision émane d'un communiqué de la chambre haute du Parlement en République Démocratique du Congo. Et par conséquent, la séance d'audition des candidats à différents postes à pourvoir, prévue ce vendredi est également reportée, à une date ultérieure. Sama LUKONDE, Jean BAMANISA et autres challengers devront donc garder leur mal en patience. Pour rappel, il y a quelques heures, les informations ont révélé certaines menaces autour de l'organisation des élections au Sénat. Des agitations qui seraient venues des activistes pro-UDPS des Forces du progrès dont quelques membres venaient d'être arrêtés pour les attaques au domicile de l'ancien président de la République...

Les féministes qui s'extasient du choix de Kamala HARRIS par Joe BIDEN devraient revoir leur euphorie, ou mieux avoir honte. Le 21 Juillet dernier, puisqu'incapable mentalement et physiquement de se présenter aux prochaines élections présidentielles américaines, le président sortant Joe BIDEN a ouvert la brèche à sa vice-présidente, en lui témoignant ouvertement son choix comme candidat du parti démocrate. Finalement, le vieux grincheux, qui passait du temps à sucrer les fraises à la Maison blanche s'est vu contraindre à rejoindre sa maison de retraite, où il attendra logiquement son départ de ce monde, après une usure politique visible. Tout le monde le constatait, sauf peut-être lui seul, qu'il ne réunissait plus les facultés nécessaires pour diriger le peuple le plus exigeant du monde...