Les Africans Awards 2025 ont décoré le sacrifice ô combien immense du président fondateur de Goma Academy of Leaders Ugo Kasuku dans le secteur de football. Cette prestigieuse cérémonie qui plébiscite le soulier d’ébène, une récompense destinée au meilleur joueur africain de Belgique, s’est tenue dans la soirée du lundi 12 Mai, en présence de plusieurs invités de marque dont d’anciennes gloires du football belge comme Divock Origi ou encore Radja Naingolan.

Si la RDC peut regretter de n’avoir pas produit un nouveau soulier d’ébène tel que ce fut le cas de Dieumerci Mbokani et Neeskens Kebano par passé, le pays de Noah Sadiki (candidat malheureux) peut néanmoins se soulager de la décoration de l’un de ses fils, Ugo Kasuku, lauréat du Prix Dunia. Une consécration pour un des rares mécènes et encadreurs qui croit encore en un avenir meilleur pour les jeunes Kivuciens condamnés à la guerre et à la précarité, à travers le football.

« Ça nous permet de continuer à croire malgré tout… »

La résilience de Ugo Kasuku fait que malgré la situation actuelle qui sévit au Kivu, « il est toujours à Goma et veut relancer les activités en faveur des jeunes footballeurs ». Un hommage rendu à l’ancien international U23 congolais par Pierre Kompany, le père biologique de Vincent Kompany, au moment de la remise du prix Dunia. « Ce prix est un honneur pour toute la région d’autant qu’il nous permet d’avoir une dimension internationale« , se réjouit l’heureux Lauréat qui, pour des raisons évidentes, n’a pas pu faire le déplacement pour Bruxelles, lieu de l’événement.

Toujours convaincu que le football peut être un vecteur de changement et de paix, Ugo Kasuku puise en ce prix des nouvelles énergies. « Ça nous permet de continuer à croire malgré tout ce qui se passe au Kivu« , se motive-t-il. « Je pense que si GOAL peut être un ambassadeur d’espoir, c’est à dire que beaucoup d’autres organisations peuvent l’être également », souhaite-t-il.

À la quête de la lumière dans le noir

Au moment où la ville de Goma ressasse encore les spectres de la guerre qui a éclaté en début d’année 2025, la reconstitution d’un secteur sportif en ruine demeure l’un des vœux. Ugo Kasuku espère se servir de son prix Dunia pour passer un message d’espoir. « C’est cette force de pouvoir continuer à chercher à chaque fois la lumière malgré l’obscurité qui doit nous caracteriser, ça doit être notre identité », martele l’homme derrière le projet Future Pro League, qui rapproche, chaque année les talents locaux des grands clubs de football du monde.

« Ce prix est une réussite d’ensemble. Ça donne le courage aux autres de faire mieux. On a la chance aujourd’hui d’avoir le prix Dunia qui profite à Goma. Je suis content que ça passe par moi, mais cela doit avant tout pousser les autres à s’engager dans leurs passions et leurs rêves », a conclu Ugo Kasuku, qui ne se cache pas sur le fait que le prix Dunia est plus un couronnement d’efforts qu’une simple récompense.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Journaliste - éditorialiste