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XAVI en peau de Jésus, LAPORTA en robe de Pilate

XAVI en peau de Jésus, LAPORTA en robe de Pilate

Que voulez-vous que je fasse de lui ? Degagez-le…

Peu importe le contexte, leurs sièges sont toujours éjectables. Comme on aime si brillamment l’articuler, « Les victoires appartiennent aux joueurs, et même à certains dirigeants, mais les défaites sont la responsabilité des seuls entraîneurs ».

Ce vendredi 24 Mai 2024, c’est une avec un goût âpre que l’annonce du limogeage de XAVI vient d’être faite. Une décision saluée par plus d’un Barcelonais, en grande partie par ceux qui font mine de ne voir que le côté « sombre » du désormais ancien entraîneur du Barça.

Le tyran a lâché le bénévole …

Frappé de plein fouet par le COVID 19, le FC Barcelone a traversé, jusqu’à maintenant d’ailleurs, l’une des pires crises économiques de son histoire. Plusieurs mesures drastiques devraient donc s’en suivre. Entre-autres, la baisse des gros salaires au sein de l’effectif. Une contrainte qui avait débouché par le départ douloureux de Léo MESSI.

Depuis lors, le club Catalan ne cesse de se refaire la santé. Obligé de faire désormais deux fois plus d’entrées que des sorties, pour renflouer tant soit peu les caisses du club, la direction procède, depuis 2021 par des économies de bout de chandelle, à chaque marché de transferts.

Conséquence : Ne pouvant plus se donner le luxe de s’aligner sur les gros transferts, tels que le font le Réal, les Manchesters et d’autres clubs en bonne santé financière, le Barça est obligé de s’arcbouter sur des joueurs de deuxième main. Autrement-dit, des joueurs en fin contrat (GÜNDOGAN), en prêt (Joao CANCELO, Joao FELIX) ou ceux dont le coût de transfert et le traitement valent des cacahuètes. Avec un peu de relâchement, on dirait simplement que le club a péreclité.

Il fallait bien un volontaire pour accepter de conduire cette ambulance. Et c’est XAVI (Entant qu’enfant de la maison) qui s’est proposé. Même Pep GUARDIOLA qui se reconnaît plus Barcelonais que tout le monde a refusé ce challenge déshonnorant. L’ancien capitaine du Barça l’a donc porté sur ses épaules.

Du vieux et du tout jeune

Sûr de l’apport de Robert LEWANDOWSKI devant, XAVI a commencé à construire son puzzle, tout en étant conscient du faible pouvoir d’achat du club. Très intelligemment, il s’est fait prêter quelques joueurs importants, tout en ayant un œil très regardant sur l’académie du club, d’où sont venus presque toutes ses légendes.

Les économies du club toussent la misère, XAVI lui monte une équipe conquérante, qui ne cesse d’embêter voire de regarder le Réal Madrid dans les yeux. Il remporte au passage une Liga et la super coupe d’Espagne, au grand dam de la Maison Blanche, qui ne connaissait pourtant pas des problèmes de ce genre.

Obstiné à profiter des vides d’été pour redonner au Barça son ADN, XAVI fait monter une dizaine de jeunes de la Masia en équipe première. Il en fait naître un crack (Lamine YAMAL) et deux autres indiscutables (GAVI et PEDRI). Toujours dans cette lignée, il en fait exploser un autre (BALDÉ) et en révèle d’autres (CUBARSI, FERMIN…)

Toute fois, tel que c’est souvent le cas, l’équipe termine la saison sans titre, et c’est l’entraîneur qui en paie le frais. XAVI s’en va, laissant derrière lui toute une dynamique, des jeunes joueurs en progression et un nouveau cycle en construction. La cassure !

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
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