Tshisekedi désavoué en pleine messe
Ne l’ai-je pas cité à moultes reprises ? Que ceux qui ne s’en sont jamais rendus compte le fassent maintenant. « Dans un pays où il y a une armée politique, des universités politiques, il y aura également un clergé politique ». Huntington n’avait pas tort.
La politique jusqu’à la sainte chaire
Quand le pouvoir est désavoué par les clergés, ces derniers ont du mal à garder leur apolitisme de façade. Les hommes de Dieu ne prêchent plus pour leurs paroisses, mais ils le font contre ceux dont ils décrient la mégestion.
L’évêque du diocèse de Beni-Butembo a fait son petit numéro politique au cours d’une messe dite le mardi 12 Décembre 2023, au lendemain du passage du Président de la République dans cette contrée du pays. Et clairement, tel qu’il en est le vœu de quasiment tous les évêques qui se sont déjà prononcés sur les prochaines élections, Monseigneur Melchisédech Sikuli a pris parti pour l’opposition.
« Qu’est-ce qu’il a dit de nouveau ? » a d’abord questionné le prélat. « Je l’ai personnellement suivi, il n’a enchainé que de promesses jusque-là non réalisées. En parlant de l’insécurité, il n’a fait allusion qu’à ceux qui sont du côté de Goma. Et non ici chez nous. Il n’a rien dit sur les ADF. Mais il a vanté les Mai-Mai, auteurs de plusieurs exactions ici chez nous », s’est-il ensuite répondu.
Comme c’était le cas de Joseph Kabila (Ramazani Shadary) en 2018, Félix Tshisekedi n’aura pas la bénédiction des évêques congolais. Ces derniers pourraient d’ailleurs prier pour son échec aux présidentielles qui approchent.
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