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RDC/Guerre-Est: voici les raisons de la crainte du Rwanda sur la mission militaire de la SADC

RDC/Guerre-Est: voici les raisons de la crainte du Rwanda sur la mission militaire de la SADC

La position de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) face à la crise à l’Est de la RDC demeure univoque. Les dirigeants de la sous région ont directement mis en cause la participation du Rwanda dans le conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), lui enjoignant de cesser son assistance au groupe rebelle M23, mouvement qui né du Congrès National pour la Défense du Peuple.

La communauté tutsie, qualifiée de minoritaire doit être protégée, selon l’idéologie de la guerre qui écume l’Est du Congo. Dans leur communiqué daté déjà de 2013, les dirigeants de la SADEC ont exhorté le Rwanda à cesser immédiatement ses interférences, qui constituent une menace pour la paix et la stabilité, sans envisager alors l’envoi des troupes au sol. C’était à l’occasion de leur sommet annuel, tenu à Maputo.

Ils avaient alors mandaté le chef de l’organisation régionale, le président mozambicain d’à l’époque, Armando Guebuza pour « effectuer une mission au Rwanda afin qu’il s’entretienne avec le gouvernement rwandais pour l’exhorter à mettre fin à son appui militaire aux rebelles armés en RDC, le soi-disant M23« . Toutes les grandes organisations régionales et sous régionale presque reconnaissant l’influence rwandaise dans le conflit armé dans la partie orientale de la RDC, Les 16 membres de la SADC ont approuvé la mission militaire en Mai dernier.

Le Rwanda voulant maintenir sa main mise sur l’Est de la RDC, avançant l’alibi susmentionné, se voit y être empêché par une organisation qui lui refuse jusqu’ici son désir d’y adhérer. Le président Paul Kagame craint d’être englouti dans une guerre qu’il gagnait suite à une géopolitique mal enterprise par les congolais de l’époque, étant donné que la SADC, une force regionale alignant à son sein des pays mieux placés sur l’échiquier de la géopolitique mondiale, et du fait que l’Afrique du Sud, un des géants de l’économie africaine ne dispose pas de relation diplomatique saine avec le pays des mille collines, l’accusant de sabotage, lors des assassinats et intimidations qui ont fait l’objet des rwandais réfugiés sur le sol de Nelson Mandela.

La partie rwandaise déclarant que: « La SAMIRDC, en tant que force offensive en coalition avec ces éléments, ne peut se substituer à un processus politique bloqué par le gouvernement de la RDC. Par conséquent, l’Union africaine est exhortée à ne pas autoriser ou financer la SAMIRDC. ».

Une lettre similaire a été envoyée aussi au Conseil de sécurité des Nations unies. La motivation rwandaise confirme le manque de soutien dans l’organisation malgré sa présence militaire au Mozambique dans le cadre d’une coopération bilatérale. Pour le Rwanda,.la SAMIRDC soutient la posture belliqueuse du gouvernement de la RDC, en mettant l’accent sur une solution militaire contre l’esprit de toutes les initiatives de paix régionales, dont son fameux levier de dialogue pour mettre fin à un conflit qui dure une trentaine d’années avec au passage plusieurs brassages et mixages aussi la participation dans la vie politique de ses membres.

En janvier, l’armée congolaise a annoncé le début d’une offensive conjointe dans l’est du pays avec des troupes de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Un bloc économique régional, ciblant principalement les rebelles du M23. Ces forces sont déployées jusqu’ici autour de la ville de Goma et la cité stratégique de Sake pendant que la rébellion pro-rwandaise continue son aventure dans le reste de la province du Nord-Kivu. Reste à savoir si le temps émis par les troupes sous-régionales pour commencer ses opérations ne préfigure pas de laisser la place aux diplomatiques et aux politiques.

A propos de l'auteur

Par: Rossy MUHEMEDI

Journaliste, Éditorialiste et Communicant congolais basé en ville de Goma.
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