RDC: AIDPROFEN lance une guerre farouche contre la corruption
Des membres de la société civile ont été outillés trois jours durant en ville de Goma, sur la lutte contre la corruption, en République Démocratique du Congo.
Articulée sur la lutte proprement-dite, les cadres institutionnel et légal, l’intégrité, l’éthique, les techniques de monitoring et les techniques d’enquête, la formation des formateurs s’est clôturée, vendredi 30 Août.
L’organisation AIDPROFEN qui en est l’initiatrice, s’y est penchée dans le cadre de l’un de ses trois programmes phares qu’est: la démocratie et la bonne gouvernance. « Il n’y a pas de moment spécifique pour parler de la corruption parce que c’est quelque chose qui touche notre société de façon globale et c’est tout le monde qui peut être d’une façon ou d’une autre concerné, non seulement en tant que corrupteur mais aussi corrompu » a expliqué Passy MUBALAMA.
Pour la coordinatrice d’AIDPROFEN, la formation a certes pris fin, mais des actions concrètes sont envisagées pour marier la théorie apprise, à la pratique souhaitée. « L’idée c’est d’avoir un pool d’experts qui travaillent sur cette question et qui vont assurer le monitoring des cas de corruption. Après ça, on va avoir un groupe de moniteurs qui vont pouvoir rapporter, monitorer, faire des enquêtes, dans le souci d’accompagner l’autorité provinciale et même le président de la république dans le cadre de la lutte contre la corruption » a-t-elle fait savoir.
Heureux des interactions, le formateur Paulin KIBENDELWA a toutefois insisté sur la popularisation de la lutte. « Tant que la lutte n’est pas encore popularisée, nous n’aurons pas de bons résultats, c’est une affaire de chacun et de chacune » a rappelé celui qui fait également office d’acteur de la société civile et expert anti-corruption.
Pour leur part, les participants ne comptent pas s’endormir sur leurs lauriers. « Nous comptons faire appliquer la matière apprise » a promis Despine KAVUGHO, point focal du réseau des clubs de monitorat en leadership au Nord-Kivu et membre de la synergie des femmes sur la paix en province.
« Toutes les formes de corruption doivent être combattues de manière urgente mais il faudrait commencer par la corruption morale, qui est un vice qui ronge surtout l’homme politique congolais » estime de son côté Franck SWALA, activiste du mouvement citoyen Lutte pour le Changement qui s’attend aussi bien « à un changement qu’à un développement éclatant. »
AIDPROFEN qui est une organisation congolaise à but non lucratif a bénéficié du soutien de NED (NATIONAL ENDOWMENT FOR DEMOCRACY) pour matérialiser cette activité.
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