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PCR : Des politiciens déguisés en philosophes

PCR : Des politiciens déguisés en philosophes

Ça y est, le travail est parfait, il faut maintenant primer ceux qui y ont concouru. Chacun selon le degré de son apport, évidemment!

Faire réélire le chef de l’État et lui doter des moyens d’action (les députés), c’était la lourde mission dévolue à l’Union Sacrée de la Nation. Une plateforme politique touffue d’éléments idéologiquement disparates et dont les intérêts forcent le mariage plus que la fameuse « vision du chef de l’État » sur laquelle ces derniers prétendent hypocritement s’adjoindre.

Numériquement écrasée et grillée dans une assemblée nationale quasi-monocolore, l’opposition ne va que faire de la figuration. Il ne s’agira pas pour elle d’expérimenter la politique de la chaise vide même si, « Nous n’avons envoyé encore personne à l’Assemblée nationale », tel qu’avait averti Moïse KATUMBI. Tout fait compte, l’opposition actuelle, celle qui a battu campagne contre TSHISEKEDI n’aura gain de causes à l’Hémicycle. Autant elle y est complètement submergée par l’immense kop des élus de l’Union Sacrée. Même si, au sein de l’Union Sacrée, la bataille endogène sera plus rude qu’on le pensait.

Des politiciens dans la peau des philosophes

Subitement, un « pacte« , tel que le qualifie évasivement Julien PALUKU est né au sein même d’un autre pacte qu’est l’Union Sacrée. La différence entre le PCR, une initiative fondée par Vital KAMERHE, Julien PALUKU, Tony KANKU et Jean Lucien BUSA et l’USN, ne se situe pas qu’au niveau de l’appellation. « C’est juste un courant des pensées pour accompagner la vision du chef de l’État », a clarifié le ministre de l’Industrie dans une émission chez Top Congo.

Le courant « Pour un Congo Retrouvé », à l’en croire, n’est donc ni une coalition, ni un regroupement pour quérir les postes au Gouvernement et de à l’Assemblée Nationale, a rassuré l’autorité morale du BUREC. Ainsi, selon notre compréhension, se rabattant sur les mots de l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, le PCR demeure juste un courant philosophique car sans aucune velléités de conquête politique.

Aussi invraisemblable que cela puisse luire, plus d’un congolais s’interroge sur la reconversion des ces politiciens décidés de devenir simples penseurs, donc philosophes. Comme si le pouvoir ne leur était plus aussi succulent.

La différence entre un parti politique et un courant de pensées se situe au niveau de la visée. Quand le premier conquiert le pouvoir politique, le deuxième pose des idées. Connaissant les capacités intellectuelles et imaginatives de ce quatuor, l’on est légitimement excité de voir quels genres de brillants « philosophes de la République » ils feront. Voyons voir!

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
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