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Le Rwanda et la RDC s’affrontent sur un autre terrain

Le Rwanda et la RDC s’affrontent sur un autre terrain

Cette guerre est longue et populaire. Les terrains se démultiplient, autant que les alliés aux parties.

Alors qu’un cessez-le-feu de 72 heures venait d’être décrété sur le terrain, sur le front diplomatique en revanche, les combats sont toujours intenses. Les Nations-Unies, qui demeurent le cadre idéal de résolution des différends étatiques, pas un simple machin où se légitiment les persécutions des grands sur les petits tel que le percevait le Général De Gaule, a été le théâtre d’un nouvel affrontement diplomatique entre la RDC et le Rwanda.

Au cours des assises, “le représentant du Rwanda au Conseil de sécurité de l’ONU a déploré les discours contre la communauté tutsie en RDC”, a-t-on appris.
En réponse, toujours selon la Radio Okapi, le représentant de la RDC à New York, a félicité le Rwanda qui s’intéresse aux affaires internes de la RDC. “Mais nous, nous ne savons pas ce qui se passe au Rwanda”, avant d’ajouter : “Si le génocide pouvait avoir une référence en Afrique ce n’est pas en RDC. Je vous remercie.”

Une réalité irréelle

Le Rwanda soutient les rebelles du M23. Là, il n’y a plus aucun doute. C’est quelque chose d’inavouable pour des raisons évidentes d’image et de crédit sur la scène internationale. Sauf qu’à demi-mot, les autorités rwandaises ne l’admettent pas, mais ne le nient pas non plus, sans doute par peur de finir en paria international (Cadre dans lequel la diplomatie de Kishasa veut caser le pays de mille collines).

Pour corroborer le tout, le M23 avoue n’avoir pas été associé à la signature du cessez-le-feu en cours, pourtant étant une des principales parties prenantes au conflit. Que le diable me patafiole si j’illusionne, mais il m’est évident que le cessez-le-feu est convenu entre les parties au conflit. Or, selon la nouvelle publiée par la RFI, “Le cessez-le-feu a bel et bien été convenu entre la RDC et le Rwanda”, c’est à dire les deux parties au conflit. Dans cette logique, et sans ambages ni quelconque tergiversations, les M23 ne sont que des supplétifs ou des bras armés.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
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