GOMA/ Surfacturation SNEL : Une rencontre édifiante entre le Directeur Provincial et l’Hon AMZATI LOMANI
Dans l’avant-midi de ce mercredi 20 Mars 2024, la Société Nationale d’Électricité/Antenne du Nord-Kivu a reçu, pour la deuxième fois en deux jours, l’honorable AMZATI LOMAMI, conseiller communal élu de la Commune de Karisimbi.
Les échanges fructueux tenus à cette occasion, dans la salle de réunion du siège provincial de la SNEL, ont permis au Directeur Provincial de la SNEL Nord-Kivu d’apporter des explications sur les cas de surfacturation du courant qui s’observe depuis le mois de Février à Goma. À la grande satisfaction de l’élu de Karisimbi, qui s’est proposé comme voix des sans voix face dans ce dossier controversé.
Une attente parfaite et des explications claires
De la manière la plus persuasive qui soit, le DP DENIS MUNYANGI de la SNEL, a détaillé les différentes raisons de cette surfacturation. D’ailleurs, « Nous avons fixé le prix du Kilowatt au prorata du pouvoir d’achat de la population. Contrairement à d’autres qui le fixent selon eux-mêmes », a rappelé le Directeur à l’intérim de la société commerciale qui, logiquement, « Ne comprend pas comment les clients sont sévères vis-à-vis de la SNEL que de toute autre société de distribution d’électricité ».
Les raisons qui expliquent cette hausse de prix
Aucun équivoque n’est resté de la longue prise de parole du numéro 1 de la SNEL Nord-Kivu. L’une après l’autre, et de la manière la plus détaillée qui soit, l’Ir DENIS MUNYANGI a expliqué les causes de la surfacturation dont il n’a pas nié l’existence.
✔ La taxation subie : « Aujourd’hui, contrairement à l’epoque où la SNEL appartennait à l’État, nous sommes obligés de payer les taxes autant que toutes les autres sociétés d’électricité ».
✔ Une importante mutation : « Nous sommes passés de la 1ère à la 4ème société commerciale à Goma. Et pourtant, nous payons les mêmes taxes que ceux qui ont des zones d’exploitation plus grandes que la nôtre. Sans aucun allègement »
La mutation des codes
Auparavant, la SNEL utilisait le code 33 dit du Social, qui facilitait les personnes démunies. Sauf que, « la société a compris que même dans les zones reculées, les gens commençaient à se livrer à des activités industrielles », selon le Directeur ai. D’autres codes sont alors d’usage depuis lors.
Le 34 qui concerne la consommation domestique, le 36 pour les activités commerciales légères comme les boutiques, mais aussi le 37 pour les activités telles que les chambres froides.
Pour l’Ir DENIS, « Ceux qui se plaignaient de la hausse de la facture sont pour la plupart des tricheurs. Ils menaient déjà des activités commerciales pendant qu’ils jouissaient encore des allègements du code 34. Nous avons enquêté la dessus ».
Instabilité économique
Plusieurs autres raisons expliquent ces surfacturations observées sur les factures. Parmi elles, l’instabilité économique et la versatilité du taux de change. « Si nous avions une économie et un taux stable, la facturation suivrait cette tendance », regrette de Directeur provincial.
L’autre facteur, qui échappe à plusieurs, c’est la température de ce dernier temps. « Il fait très chaud actuellement. Il y a utilisation des appareils dévoreurs d’énergies dans les ménages tels que les congélateurs, climatiseurs… », rappelle l’Ir DENIS.
Des clients qui ne lisent pas
Les réclamations des clients sont également dues au fait que « 80% de nos clients ne lisent pas les factures en entier », a témoigné le Directeur. À cela s’ajoute le fait que « Les clients n’ont pas la culture de passer à la SNEL en cas d’insatisfaction, et pourtant c’est bien spécifié sur la facture ».
C’est sur une note d’entente, de compréhension et des recommandations mutuelles que s’est clôturée cette entrevue entre l’honorable AMZATI LOMAMI et le conseil de la SNEL Nord-Kivu. Il a d’ailleurs été précisé à l’élu de Karisimbi qu’il était le premier à passer dans les locaux de la société pour d’amples éclaircissements, par rapport à une grogne sociale.
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