Du samedi 30 Novembre dernier au dimanche 1er Décembre, la culture avec un « LA » majuscule était à l’honneur. À Goma, gràce au festival Musika Na Kipaji, les talents féminins, notamment dans le domaine des cultures et arts se sont exprimés, de la manière la plus audible qui soit.

Les artistes féminins de tous genres, en provenance de tous horizons ont décoré, d’une encre or la scène de la 6 ème édition de Musika Na Kipaji, à la grande exaltation d’un beau monde venu des coins et recoins de la ville.

Dans cet ensemble de talents présents au stadium paralympique de Goma dimanche, il y avait celles dont les œuvres n’attirent pas autant de lumières que des domaines comme la musique, la danse ou l’acrobatie. Et c’est sur ces génies dans l’ombre que Totalement Actus a braqué son attention.

De la peinture au féminin

Au moment où les festivaliers s’agglutinaient aux abords du stage, pour évidemment suivre la bonne musique et les bonnes chorégraphies, deux jeunes femmes peignaient des tableaux reluisants dans la tente d’à-côté. Certes, ce n’était pas à la hauteur du Mona Lisa, mais l’application avec laquelle les deux talents féminins dessinaient leurs œuvres était juste expetionnelle.

Sobre, mais très beau ! Voilà la description qu’on peut coller au portrait peint par Wivine KIGHOMO dont le reflet est celui d’une « femme africaine, talentueuse et courageuse, en dépit de sa situation de vulnérabilité. » Quant à l’œuvre de Diane VUNINGA, un peu plus animée, renvoyant à deux femmes africaines qui prennent du plaisir à se baigner en plein air , il en ressort un message de positivité, de rayonnement et surtout affranchissement.

Pamba Na Perles, du génie féminin

Sur le même lieu du festival, des produits à base des perles étaient exposés, dont principalement les bracelets, les sac-à-mains ou encore les petits portefeuilles. Leur diversité était impressionnante, autant que leur beauté. Ce, grâce au génie de l’organisation « Pamba Na Perle ».

Cette entreprise à résonance féminine, specialisée en fabrication des produits à base des perles, ne cesse de gagner le marché de l’art plastique à Goma, grâce à ses produits toujours aussi éclatants. Tout ça, malgré d’énormes difficultés. « C’est vrai que c’est très difficile pour nous d’avoir autant de lumières que la musique, la danse et d’autres domaines artistiques, mais on s’y fait. Nous profitons de ce genre d’événements pour exposer et faire connaître l’art plastique », nous a livré Bénite BASHIGE, la directrice de Pamba Na Perle.

À Goma, la femme est bien plus engagée dans l’art qu’on ne le pense. Sa détermination à faire rayonner son génie artistique brise les eclusiers socio-culturels qui l’en empêchaient, jadis. À travers le festival Musika Na Kipaji, tous les ans, depuis 6 ans maintenant, la femme de Goma et d’ailleurs vocifère son talent, tellement fort pour que le monde entier s’aperçoive du potentiel qu’il peut y avoir dans l’organisme féminin. Pour que le feminicide échoue, au grand rayonnement de la Femme.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.