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GOMA : la valorisation des déchets, un cheval de bataille pour l’UNIGOM

GOMA : la valorisation des déchets, un cheval de bataille pour l’UNIGOM

Les déchets sont une opportunité plus qu’ils ne sont un probléme. Voilà pourquoi une journée de réflexion a été organisée, ce lundi 2 Décembre 2024, en ville de Goma, par l’Université de Goma, en symbiose avec plusieurs partenaires.

Le thème choisi à l’occasion tournait autour des avantages qu’on peut tirer des dechets, à l’ère où d’aucuns les perçoivent comme un problème sociétal. D’où la thématique : « la valorisation des déchets dans le bassin du Congo : Dynamiques socio-culturelles et technologiques de l’environnement. »

Le constat amer étant tel que « 173. 076 tonnes de déchets sont produits par jour, rien que dans le bassin du Congo », le projet Va Dech (Valorisation des Déchets) s’avère être une alternative salutaire pour la ville de Goma, d’autant plus que 15 innovations en cours connaissent l’accompagnement de cette initiative. Celles-ci visent, à en croire le professeur Just YAMONEKA, « à créer des produits à base des déchets, ou simplement à améliorer des produits existants. »

Goma et Bukavu, deux villes à opportunités

Dans cette journée de réflexion, les villes de Goma et Bukavu étaient les plus en question. La raison ; « à Goma, les déchets sont jetés dans des dépotoirs (les égouts, le lac). Hélas, aucune initiative n’a été initiée dans l’accompagnement des recherches scientifiques allant dans ce sens. Les rares initiatives sont copiées. Voilà pourquoi le projet Va Dech est né », a déclaré le professeur Just YAMONEKA.

À Bukavu, c’est encore plus grave. Selon le professeur Alex LINA affecté à la Mairie du chef-lieu du Sud-Kivu, « à Bukavu, il y a 1 million 800 cent milles habitants. La prolifération des dechets orphelins est généralement due au dysfonctionnement institutionnel provincial et local, au faible financement et à la faible adhésion populaire ». Pire encore, « moins de 10 % de ménages seulement sont abonnés aux services d’évacuation de déchets. » Or, par jour, « Bukavu produit 898 tonnes de déchets solides, seulement une tonne est collectée pour être transformée et 835 tonnes traînent, avant d’être évacuées au niveau du lac-kivu par les pluies (grosse pollution du lac Kivu). »

C’est sur ces questions vitales que les discussions ont tourné en ce jour, à l’hôtel Ishango, dans un auditoire animé d’enseignants, experts et étudiants. Une fois de plus, l’Université de Goma a donné de la place à l’innovation environnementale, à la grande satisfaction des panelistes. Ce mardi encore, les travaux se poursuivent, au même lieu, et selon le même programme.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
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