Festival Amani : la 10e édition a commencé avec le chorégraphe Serge Aimé Coulibaly
La 10e édition du Festival Amani a débuté pour les danseurs locaux qui ont restitué l’atelier qu’ils ont suivi avec le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly. L’événement, qui s’est tenu le 23 août dernier au Foyer Culturel de Goma, tournait autour du thème : « Déconstruire l’impossible ».
On le connaît. Le festival Amani, c’est la danse et la musique. Dans le cadre du développement de l’entrepreneuriat culturel, le chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly a animé 10 jours d’ateliers de création chorégraphique et de coaching d’Ankata à l’intention des artistes danseurs professionnels de la ville de Goma, qui se comptait en dizaine.
Avant de jouer une pièce de danse, qui englobait les leçons apprises, une conférence débat a été organisée. Les artistes professionnels des arts vivants, opérateurs et entrepreneurs culturels de Goma ont discuté sur : » Créer dans une zone de crise et diffuser au niveau national et international « . En se référant à ses expériences de voyage et surtout son pays, le Burkinafaso, Serge Aimé Coulibaly a encouragé les participants à réfléchir à des nouvelles façons d’exister dans leur environnement, à repenser les relations avec les populations de la région et les autorités. Il a certainement reconnu les difficultés du secteur culturel et artistique et s’est imprégné des expériences des artistes de la région.
Ensuite, le spectacle de restitution s’est tenue sans ambages montrant l’étendu des talents de ces artistes invités à cet atelier. Une pièce de danse traitant plusieurs thématiques dont, entre autres, la non-violence, la paix et l’unité dans une région en proie à l’insécurité et aux guerres depuis 30 ans.
Serge Aimé Coulibaly est un danseur chorégraphe originaire du Burkina Faso. Né à Bobo Dioulasso, il travaille en Europe et un peu partout dans le monde depuis 2002.
Son inspiration prend racine dans sa culture africaine et son art s’engage à l’émergence d’une danse contemporaine puissante, ancrée dans l’émotion mais toujours porteuse de réflexion et d’espoir. Son expression forte la rend universelle et trouve naturellement des résonnances d’un continent à l’autre.
Dès la création de sa compagnie, Faso Danse Théâtre, en 2002, Serge Aimé a exploré des thèmes complexes, avec la volonté de donner une réelle dynamique positive à la jeunesse. Ses pièces ont tourné sur les scènes les scènes des cinq continents, invitées dans de nombreux festivals et scènes prestigieuses.
Son travail explore des thèmes tels que l’identité, la mémoire et la condition humaine, souvent en lien avec les réalités sociopolitiques de l’Afrique contemporaine. Coulibaly est également engagé dans des projets de sensibilisation et de formation, cherchant à promouvoir la danse comme un moyen d’expression et de développement personnel.
Avec des performances acclamées sur des scènes internationales, Serge Aimé Coulibaly s’est imposé comme une figure majeure de la danse contemporaine africaine, faisant entendre la voix de son continent à travers un art riche et engagé.
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