Festiras 2024 : le rappeur tanzanien Darassa a lancé le festival du bon pied !
L’artiste tanzanien Darassa a fait décoller de la plus belle façon la troisième édition du Festival du Rap et du Slam [ FESTIRAS ] qui a débuté le 2 novembre. Cette rencontre culturelle partage les valeurs d’égalité, de la solidarité et l’impartialité dans la région de grands lacs en Afrique. Retour sur le premier jour du festival.
L’écho vibrant des basses et les pulsations des voix ont résonné à travers l’Athénée d’Ibanda, lieu qui est devenu le temple de la culture le temps de ces deux jours à Bukavu. L’endroit s’est vu paré de mille feux pour accueillir cette troisième édition du Festiras.
Festiras, un rendez-vous culturel annuel de la ville de Bukavu, se positionne comme le carrefour des talents, réunissant des artistes de la région des Grands Lacs. Au fil des éditions, ce festival a su avoir l’identité comme une scène où l’égalité, la solidarité et l’impartialité se mêlent à la passion artistique. Alors, qu’en est-il de ce premier jour, ce coup d’envoi qui promettait d’être mémorable ?
Dans une ambiance encore timide, les festivaliers se sont rassemblés au cœur de l’Athénée, impatients de vivre une expérience artistique. Le DJ Zairois Prod, gardien des platines, a lancé les festivités en mixant des rythmes entraînants qui ont peu à peu réchauffé l’atmosphère devant une scène quasiment vide. Mais c’est en début de soirée que tout a décollé. La chanteuse Brelly Ngoma Flow qui a ouvert le bal, enroulée dans les couleurs du drapeau congolais, a usé de sa présence et sa danse audacieuse pour chercher à captiver un public encore en attente d’éveil.
Puis, comme une douce caresse, Petit Cœur a enchanté l’auditoire avec sa voix mélodieuse, réchauffant les cœurs d’un public qui commençait à s’ambiancer. Mais c’est véritablement le groupe Wana Siasa Family, tout droit venu de Goma, qui a enflammé la scène avec leurs raps en swahili, captivant les mélomanes avec une énergie débordante. Leurs vers, porteurs de récits et d’émotions, ont fait vibrer l’Athénée, transformant les applaudissements en une véritable ovation. Le show pouvait commencer !
À mesure que la soirée avançait, les artistes plus connus prenaient le relai. Big Denty, enfant de la ville, a fait résonner ses succès, bien que sa prestation n’ait pas été aussi flamboyante que souhaitée. En revanche, Damas Bamba a su conquérir le public avec son charisme et sa maîtrise du rap. Le frisson était palpable alors que Sisco Raggar, en véritable showman, s’avançait dans le public, créant une communion inédite avec ses fans. Le gomatracien a offert au public l’exclusivité d’écouter « Imbecile », une des chansons qui pourrait figurer dans son prochain projet d’EP.
Et puis, le moment tant attendu est enfin arrivé. Les cris de « Darassa, Darassa » ont envahi au sein du public, une marée humaine impatiente de voir le rappeur à l’œuvre. Dans une salopette rouge éclatante, le rappeur tanzanien n’a pas tardé à enflammer la scène, enchaînant les morceaux avec une intensité dévorante, preuve qu’il a encore du peps. Son spectacle de 45 minutes, un véritable feu d’artifice musical, a laissé sans voix un public conquis, qui connaît bizarrement les paroles de tous ses tubes.
Ce premier jour du Festiras a été une célébration de la culture urbaine pour ce rendez-vous qui prône le vivre-ensemble, la réconciliation dans une région marquée par des conflits. Bien que les artistes ont tous joué en play-back ou semi, l’émotion était palpable au sein des festivaliers.
Le deuxième jour s’annonce déjà électrique, avec des performances attendues de Afande Ready et Hiro, l’artiste français d’origine congolaise, qui va livrer son premier concert dans l’Est du Congo.
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Bon boulot Cher frère rendez vous au sommet