Élections 2023 : Des incidents qui rappellent 2018
L’on se croirait devant un fait, qui nous pendait aux nez, et dont, bizarrement on en pressentait la survenance. Non, nous n’étions pas cons, ça ne pouvait qu’arriver.
Corrélation historique
Une histoire en est une parce qu’elle peut se reproduire, d’une autre manière, sous d’autres cieux ou à une autre ère.
Sommes-nous témoin de la frappante corrélation entre les incidents de ce mardi 12 Décembre 2023, lors du meeting populaire de Moïse Katumbi à Muanda et ceux survenus le mardi 11 Décembre 2018 lors du meeting de Martin Fayulu à Lubumbashi. Il s’agit bien de deux événements qui sont d’une ressemblance inquiétante, tant du point de vue de leur contexte que du timing, bizarrement.
La communication du candidat numéro 3 aux présidentielles à ses sympathisants de Moanda a tourné au vinaigre. Des accrochages s’en sont suivis et des blessés en sont sortis. Les pro-Katumbi vont même jusqu’à dire que « L’ancien gouverneur du Katanga était visé pour être mis à mort ». Une version ignorée et rabrouée par les adeptes de la mouvance présidentielle.
« Les policiers n’auraient fait usage que des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation », a rétorqué le gouvernorat de la province du Kongo Central. Ainsi, de ce jeu d’aggravations-atténuations entre les deux parties, le flou prend l’opinion en otage. L’on ne saurait qui dit vrai, malheureusement y compris ceux qui étaient oculaires aux faits, pour la simple raison qu’en politique, « On raconte rarement les choses telles qu’elles se sont réellement posées, mais telles qu’on voudrait qu’elles se posent ».
Guy Durandin explique mieux cette manipulation des faits, selon qu’on veut en être bénéficiaire. Pour ce écrivain français, le mensonge politique ne signifie pas que « le travestissement des faits, mais également la soustraction ou encore l’addition volontaire ». De ce fait, il nous sera particulièrement besogneux de vous préciser celui qui dit réellement vrai entre Patrick Muyaya pour qui l’agissement de Moïse Katumbi et alliés est « Une manœuvre visant à perturber le bon déroulement du processus électoral en cours » ou Hervé Diakese qui parle « des tirs à balles réelles et de jets des pierres qui ont été au rendez-vous pour empêcher Katumbi de tenir son rassemblement avec le peuple ».
A propos de l'auteur