Edito : Real – Man City, la peur a changé de camp
En football, tout va très vite. Aussi vite que les rapports de force sont dans une régulière fluctuation. Il suffit de voir les doutes avec lesquels Manchester City se présente à Madrid pour s’en persuader.
Des doutes, il y en a plus à Manchester qu’à Madrid. Bon, après tout, quand c’est la ligue des champions, il n’y a presque pas de doutes à la Maison Blanche. Sauf que, contrairement à la saison dernière, ou même l’avant dernière, les Anglais se présentent devant le Réal avec plus d’incertitudes que de certitudes.
L’inversion des forces
Le Réal Madrid, malgré sa quasi-imprenabilité en Champions League, était tombé face à plus fort et plus huilé que lui la saison dernière. En ce temps là, Manchester City était injouable. Les hommes de Pep GUARDIOLA écrabouillaient tout ce qui se présentait devant eux. Ce n’est pas un Réal ultra-dépendant du duo Benzema-Vinicius qui pouvait freiner là machine Citizen.
La saison d’avant, c’est à dire celle de 2021-2022 qui voit le Réal remporter sa 14 ème couronne face à Liverpool en finale, après avoir écarté « irrationnellement » Manchester City en demi-finale, relevait d’une telle absurdité que même sans être « meilleurs », les Madrilènes ont terminé champions. Là encore, les Anglais étaient bien meilleurs sur papier et sur terrain.
Toutefois, il semble à nos yeux que le contexte est différent pour le duel de ce mardi soir. Face à un Réal Madrid pas très pimpant dans le contenu et faisant souvent preuve d’irrégularités défensives, se présente un Manchester City inconsistant, encore plus face aux « grosses équipes ». L’impression est que les Skybleus n’y arrivent plus face aux équipes du même univers qu’eux.
La preuve :
✔ Manchester n’a pris que 3 points contre ses adversaires directs pour le titre de Premier League ( 1 seul sur 6 face à Arsenal et 2 sur 6 face à Liverpool).
✔ Manchester City n’a assis jusque-là sa domination que sur Manchester United, de toutes les équipes du fameux « big 6 anglais ». Chelsea et Tottenham lui ont également tenu tête, même à domicile.
Un constat qui laisse transparaître la fragilité de GUARDIOLA et ses hommes face aux équipes de même standard que City. Le Réal Madrid est un client encore plus costaud.
Les irrégularités individuelles
Manchester City est une machine collective, mais c’est autour de quelques piliers que ce « collectif fort » se construit. Un homme cristallise cette munitie technique, Kevin DE BRUYNE. Malheureusement, la plaque tournante belge peine à retrouver sa maestria depuis son retour de blessure. Son doublé et sa passe décisive du week-end dernier face à Crystal Palace sont peut-être l’électrochoc. En tout cas on le lui souhaite!
Tout naturellement, le plus grand perdant de la baisse en regime de DE BRUYNE c’est bien Erling HAALAND. Le killer norvégien se retrouve souvent sevré des ballons exploitables. Sachant que « Quand il n’est pas bien servi pour marquer, il ressemble à joueur de quatrième division », selon la légende Roy Keane.
Outre ce mou, Erling HAALAND se montre moins performant dans les grands matchs. Un virus qui l’avait déjà atteint la saison dernière, quand il était resté muet des demi-finales de la C1 jusqu’en finale. Cette saison, le « Cyborg » fait encore pire.
Le meilleur buteur de la Premier League n’a marqué que contre Chelsea et Manchester United parmi les cadors anglais. Face à Liverpool, Arsenal et même Tottenham, il est resté transparent. Au delà de cette disette, une autre statistique alarmante qui atteste de l’inexistence de HAALND dans les grands rendez-vous nous a été révélée par France Football.
Il a disputé la saison dernière : une demi-finale de FA Cup, une demi-finale de Ligue des champions (aller et retour), ainsi que les finales de ces deux compétitions. Au cours de ces cinq rencontres, il n’a pas marqué ni délivré de passes décisives.
Ces éléments développés ci-haut sont plus un avertissement pour Manchester City qu’une assurance pour le Réal Madrid dont les errements défensifs ne sont pas négligeables. Même si, les hommes de Carlo ANCELOTTI, depuis l’arrivée de Jude BELLINGHAM et l’ascension fulgurante de Brahim DIAZ, parviennent à accompagner les éclairs des brésiliens de devant, VINICIUS et RODRIGO.
Tout fait compte, il ressort que Manchester City a plus de doutes que le Réal. Mais, le football de haut niveau est fait d’impondérables et d’imprévisibilités. En d’autres termes, les aléas qui en découlent font qu’au cours d’un match, tout peut arriver.
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