Édito : Nico, la rare mine d’or que Bilbao ne pouvait pas lâcher à vil prix

Qu’on ne se leurre pas ! Ce ne sont ni les ambitions sportives, et moins encore « le cœur » comme l’a exprimé Nico Williams, qui ont dicté le revirement de dernière minute dans le dossier du jeune international espagnol qui, contre toute attente, a prolongé des 10 longues années à l’Atletic Bilbao, douchant ainsi le zèle du FC Barcelone qui pensait avoir fait le gros du boulot pour le rapatrier en Catalogne.
Du business au sens pur
Nico Williams a récemment fait part de ses intentions de rejoindre Barcelone pour y former un duo de rêve avec son ami et compatriote Lamine Yamal. Une position qui a tout de suite survolté l’état major de l’Atletic Bilbao. Les dirigeants du club Basque ont alors déclenché une série de contraintes visant à empêcher le départ du petit frère à Inaki. La peur était plus dictée par l’économique que par le sportif .
Comment perdre un joueur de la trempe de Nico à seulement 50 millions d’euros ? Hors de question !
Il n’y avait donc d’autres armes pour les dirigeants de l’Atletic Bilbao que le joueur lui-même. Il fallait à tout prix dissuader Nico Williams dont la tête et l’esprit étaient tous à Barcelone. Un des exercices les plus délicats dans les négociations.
Il va ainsi sans dire que la première intention de Bilbao n’était pas de garder à tout prix le champion d’Europe, mais surtout de le rentabiliser . Après tout, il est impossible d’imaginer un joueur du calibre de Nico Williams, âgé de 22 ans qui plus est, partir pour seulement quelques 55 millions d’euros. Ce serait une perte immense pour l’Atletic.
Alors que faire ?
Négocier d’abord avec le joueur, lui montrer les enjeux et ce qu’il peut rapporter au club qui l’a biberoné, dans un an ou deux, comparativement aux miettes qu’il lui rapporterait s’il partait immédiatement.
La logique étant également telle que : Plus le contrat d’un joueur est long, plus sa valeur marchande est importante, et vice versa. Dans le cas d’espèce, le contrat de Nico ne courrait que jusqu’à 2027, fixant sa clause libératoire à moins de 60 millions d’euros. Ce qui est inadmissible pour un joueur de sa carrure.
Et que donc, la solution trouvée, de bonne foi, entre les deux parties, était de signer un contrat long voire très long (blinder le joueur), aux fins de rentabiliser le prodige espagnol, et d’en faire une véritable mine d’or pour le club pour les prochaines fenêtres des transferts.
Résultat : désormais le très convoité Nico Williams vaut deux fois plus que ce qu’il valait il y a encore 24 heures. En prolongeant jusqu’en 2035, la coqueluche de San Mames est subitement estimé à près des 100 millions d’euros. En football, tout va très vite !
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