Édito – M23 aux alentours de Goma : le pire est à craindre

Les rebelles du M23 resserrent de plus en plus l’étau sur la ville de Goma. Après s’être emparés de la cité de Saké, considérée comme le dernier verrou avant de marcher sur la ville touristique de la RDC, ces bras-armés dont on impute une jointe-venture avec le Rwanda ont désormais le chef-lieu du Nord-Kivu en vue. À moins d’un retournement de situation miraculeux!
Le pire peut arriver
Le contexte de 2012 étant diamétralement different de celui d’aujourd’hui, il nous est permis de subodorer le pire, si les rebelles investissent la ville de Goma au forceps.
Si tel est le cas, des combats à l’intérieur de la ville seraient inévitables. Mais pas que. Nous redoutons même une boucherie humaine, si les accrochages s’imposent entre les troupes loyalistes (FARDC) et leurs suppletifs ( Wazalendu) aux rebelles, en plein Goma.
Et plus redoutable encore, la seule voie de sortie restante (Le lac Kivu) ne saurait servir de couloir d’évacuation à tous les soldats congolais et ailliés. L’axe Minova étant déjà totalement coupé par les M23.
La conséquence est que, une fois les combats engagés en pleine ville, entre les belligérants, les dommages collatéraux seront forcément incalculables. Et c’est la population civile qui sera prise dans cet engrenage.
Mais, attention !
Les locaux de la Monusco peuvent également servir d’abris pour les militaires congolais, une fois défaits. Ils peuvent s’y réfugier, et delà, ils peuvent être évacués. Mais, cette option demeure la moins sûre et la plus périlleuse.
Ainsi donc, à l’heure actuelle, à notre avis, il n’est pas souhaitable que les combats s’engagent en plein Goma.
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