Dans la tête de l’humoriste Oualas : Entre rires et émotions
Oualas, humoriste marocain aux talents multiples, continue de séduire les foules à travers l’Afrique francophone avec son humour décapant et son talent. Au Festival d’Humour de Buja, il a été acclamé lors de son spectacle.
Né au Maroc et ayant grandi en Côte d’Ivoire, ces deux pays ont forgé l’identité artistique de Tahar Lazrak, de son vrai nom. Les deux nations lui ont permis de construire un univers singulier mêlant stand-up et one-man show.
Il a débarqué sur le sol ivoirien alors qu’il n’a que 2 mois, lorsque ses parents, tous deux Marocains, décident de s’y installer. Entre le Royaume et le pays des éléphants, Oulas revendique toujours sa double culture, à l’image de ses taquineries basées sur le titre des champions d’Afrique des ivoiriens.
Aujourd’hui, à 37 ans, il est considéré comme l’un des meilleurs humoristes de sa génération en Afrique, a presté devant plusieurs centaines de personnes son spectacle intitulé « Dans la tête de Oualas ». C’était lors de la deuxième édition du Festival d’Humour de Buja, dans la capitale burundaise le 24 février dernier. Le one man show, inspiré de ses expériences personnelles, aborde avec humour et sensibilité des thématiques profondes telles que son parcours de vie entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, la guerre civile ivoirienne et les défis de l’intégration dans un pays étranger.
« Je parle de tout ce qui se passe dans ma tête », a déclaré d’entrée Oualas dans l’interview exclusive qu’il nous a accordée. « Ce spectacle parle de ma vie, de tout ce que j’ai vécu, la guerre civile en Côte d’Ivoire et comment on s’en est sorti, mon parcours à moi de mes débuts jusqu’à où on en est ».
Son parcours atypique entre le Maroc et la Côte d’Ivoire lui permet de jongler avec subtilité entre les cultures et les humoristiques, suscitant rires et réflexions chez son public.
C’était la première représentation de l’humoriste au Burundi, lui qui a déjà sillonné pas moins de 14 pays africains jusqu’à avoir un statut d’un des meilleurs humoristes africains : « Je suis content que je sois perçu comme cela mais il y a d’autres artistes qui sont grands. », a-t-il estimé humblement. « Chacun de ces pays a toujours sa particularité. Tous ces pays m’ont marqué avec leur dose de découverte. Dans chaque pays, il y a des expériences incroyables. J’ai joué partout et à chaque fois, j’ai toujours été surpris ».
Parmi les nombreux pays qu’il a visités pour partager son humour, la République Démocratique du Congo occupe une place particulière dans le cœur d’Oualas, qui souligne la joie de vivre et l’accueil chaleureux du peuple congolais. « La RDC me ramène à beaucoup des moments de joie. C’est un peuple incroyable à une joie de vivre hors pair », a-t-il reconnu. « J’ai joué dans pas mal de villes en RDC et j’ai apprécié partout. Le peuple congolais sait faire la fête et cela était merveilleux pour moi au Congo. »
Au fil de notre conversation, l’artiste a évoque ses réalisations passées et futures, notamment la création du Festival Afrique du rire, et ses rêves d’évoluer vers des salles encore plus grandes, tel un stade de plusieurs centaines de personnes.
« Actuellement, je peux dire que ma plus grande réalisation c’est mon festival, le Festival Afrique du Rire », a stipulé l’artiste avant de montrer sa grande ambition : « C’est un festival itinérant qui voyage partout et qui reçoit plusieurs grands humoristes. Après, j’aimerais aussi jouer un jour dans un stade de 60 000 personnes rempli »
Son père, figure inspirante dans sa vie, demeure un soutien essentiel pour Oualas, qui célèbre avant chaque représentation ses bénédictions et encouragements. « C’est une coutume chez moi et j’appelle avant chaque spectacle mon papa pour prendre ses bénédictions », a relevé l’artiste. « Il me dit toujours : Vas-y, fonce, tu es le meilleur et tu vas tous les éclater ».
De Chawarma Story à son spectacle actuel, Oualas continue de repousser les limites de l’humour et de l’émotion. Son humour sans frontières et son authenticité lui ont permis de conquérir les scènes africaines et européennes, laissant derrière lui un éclat de rire et une trace indélébile dans les cœurs de ceux qui ont eu la chance d’assister à ses performances.
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