Chronique – Usiku Wa Zamani 2024 : un deuxième jour coloré !
Ce 27 juillet a été différent pour l’acte 2 de Usiku Wa Zamani, avec un deuxième jour qui a su captiver et séduire un public en quête de moments authentiques. Bien que l’engouement général n’atteigne pas encore son paroxysme, l’atmosphère au stade Afia était empreinte d’une magie palpable, renforcée par des performances artistiques de grande qualité. Retour sur cet épisode riche en émotions.
Un samedi à Goma, c’est le moment idéal pour s’évader et plonger dans l’univers culturel et artistique. Le public de Goma, réputé pour son exigence, a répondu présent, affichant une affluence en nette augmentation par rapport à la première journée. Le grand stade Afia, traditionnellement associé aux exploits sportifs, pourrait bientôt acquérir une nouvelle dimension en tant qu’écrin de talents artistiques.
Dès l’ouverture des portes du festival à 10h, les festivaliers ont envahi les stands, se délectant de mets et de boissons, au grand bonheur des commerçants. Les premières prestations, initialement prévues à 16h, ont finalement débuté avec un léger retard, à 17h50, avec des artistes locaux de la scène underground qui ont su réchauffer l’atmosphère et attirer le public vers le podium.
C’est aux alentours de 19h que la soirée a véritablement pris son envol. Joe Like, le protégé de Top Five Group, organisateur principal de l’événement, est la figure montante de la scène musicale. Il a enflammé le public avec sa voix et son interprétation des classiques de la musique congolaise. Sa revisite de « Azalaki se Awa » de Gatho Beenvans a suscité des ovations, témoignant de l’indéniable potentiel de cet artiste prometteur.
L’heure des légendes a ensuite sonné avec l’arrivée de Robat King. Vêtu d’une combinaison blanche, l’artiste a fait vibrer le cœur des festivaliers avec ses tubes emblématiques tels que « Hadisi njo hadisi » et « Masolo y’a 2Go ». Le public, en parfaite communion avec lui, a chanté en chœur chaque parole, témoignant de l’intemporalité de ses œuvres. Mack El Sambo a ensuite clôturé ce chapitre des légendes avec une performance reggae exaltant des thématiques universelles telles que la paix et la justice, rappelant la richesse de son répertoire.
Le duo dynamique formé par Chico et DD2 a ensuite annoncé les artistes internationaux, mettant le public en émoi. Belle 9, le talentueux tanzanien, a captivé l’audience avec sa voix et son charisme, alliant mélodies nostalgiques et vibrations d’amour. L’apothéose de la soirée est survenue avec Bushoke, également tanzanien, dont la prestation a littéralement transcendé le festival. Son spectacle, empreint d’énergie et d’émotion, a laissé les festivaliers sans voix, qui ont chanté ses titres en chœur, prouvant ainsi l’impact indélébile de sa musique sur le public local.
Ce deuxième jour de Usiku Wa Zamani a donc été une progression en terme de prestations et d’ambiance, marquant le lancement tant attendu d’une expérience artistique intéressante. Les festivaliers, enchantés, peuvent être impatients de vivre la dernière journée, qui s’annonce tout aussi prometteuse avec la présence d’artistes tels que Wanny S-King, Demba, TMK et TWENTY Pourcent.
A propos de l'auteur
Par: David KASI
