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À Paris, l’expo « Neutre » de Edizon Musavuli à la semaine africaine de l’UNESCO

À Paris, l’expo « Neutre » de Edizon Musavuli à la semaine africaine de l’UNESCO

L’artiste visuel congolais, basé à Goma, Edizon Musavuli expose sa série des tableaux hyperréalistes « Neutre » à Paris, en France, à l’occasion de la semaine africaine. Celle-ci, organisée par l’UNESCO du 22 au 24 mai, est célébrée sous le thème : « L’éducation pour l’innovation, le développement et la culture en Afrique ».

« Neutre » fait le tour de la ville lumière avec une double expo, organisée par l’association Warm Hope. Après un premier pas au TLM, dans 75019 de Paris du 15 au 22 mai dernier, l’expo est à la maison de l’UNESCO avec plusieurs artistes africains qui étalent leurs œuvres dans la salle Ségur. La première de cette série des dessins avait eu lieu à Goma, en 2020.

Julie Chambard – Serge Malélé/Warm Hōpe.

La couleur de ces tableaux de « Neutre » divise, insiste et prend position. Dans le but de standardiser le visuel des créations ou de pouvoir interpréter l’art de façon commune sans forcément recourir à son sens original, cette exposition fait penser certains observateurs à vouloir donner un sens universel à chacune des couleurs existantes.

C’est justement de cette réalité subjective que l’artiste congolais a utilisé pour attirer le public sur l’absence des couleurs de ses tableaux. Le résultat monochrome du mélange noir et blanc. La neutralité visuelle des œuvres ne prend aucune position colorimétrique. La neutralité, en lieu et place de limiter la pensée de l’observateur, lui ouvre un champ de jugement plus large, des possibilités d’interprétation infiniment vastes et libres.

Julie Chambard - Serge Malélé/Warm Hōpe.
Julie Chambard – Serge Malélé/Warm Hōpe.

« Neutre » ramène les limites des perceptions aux portes du doute, mi-réalité, mi-rêverie, un mélange noir et blanc, une absence totale de couleur qui impose une neutralité absolue. Des tracés à la main qui mêlent réalité et transcendance. Un espace de pensée neutre et insipide d’où se forment les certitudes et les rôles.

« C’est une grosse étape, le rêve réalisé de toucher un nouveau publique, des gens avec une culture différente, donc une perception ou regard nouveau sur mes œuvres. C’est une belle expérience », a analysé Edizon Musavuli sur sa première expérience artistique sur le vieux continent. « C’est forcément une nouvelle ouverture, des nouvelles opportunités et une possibilité de faire mieux en terme d’expérience », a-t-il ajouté avant de conclure : « Rencontrer des nouvelles personnes est toujours enrichissant ».

Edizon Musavuli est un artiste visuel autodidacte vivant en République Démocratique du Congo. C’est à ses vingt ans qu’il prend conscience de son talent. S’appliquer à perfectionner sa touche au crayon et sa vision artistique devint alors un devoir. Perdu entre rêves et réalité, il prend la voie de la perfection visuelle en choisissant l’hyperréalisme comme style de base.

Portrait de l’artiste Edizon Musavuli

Ce style imposant à la fois le travail et la recherche de soi était plus qu’évident à ses yeux. Ses œuvres généralement figuratives, traduisent une neutralité visuelle dans laquelle nagent ses pensées artistiques.

A propos de l'auteur

Par: David KASI

David KASI est consultant en Communication et Journaliste indépendant, spécialisé en culture, arts, sport et société. Il travaille aussi dans la presse écrite et collabore avec des médias internationaux en tant que free-lance. Également, il est photo-journaliste.
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