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GOMA : Henriette WAMONA, la belle histoire d’une jeune basketteuse à la fois joueuse et entraîneuse

GOMA : Henriette WAMONA, la belle histoire d’une jeune basketteuse à la fois joueuse et entraîneuse

Il n’y en a pas nombreuses, ces dames qui se lancent à fond dans des disciplines sportives à dominance masculine. Et pourtant, Henriette WAMONA, joueuse de l’ASB VIRUNGA se bat au quotidien pour se défaire du joug de la superstition, celle-là même qui conçoit à tort que la place de la femme n’est pas dans un terrain de Basketball.

Floqué « 00 » comme Jonathan KUMINGA, Henriette WAMONA, également originaire de la ville de Goma, perçoit le basketball comme une passion plus que toute autre chose. Au delà d’en être une pratiquante, elle émerge également dans l’accompagnement des jeunes apprenants.

C’est ce profil « multi-casquette » qui a rencontré tout l’intérêt de Totalement Actus et Goma Sportif. À cœur ouvert, « coach Henriette » nous a fait part de ses sensations, ses aspirations et les défis auxquels elle est confrontée au quotidien entant que pratiquante de la balle au panier.

Ci dessous l’interview exclusive

T.A : C’est quoi pour toi le basketball ? Un loisir, une carrière ou simplement un passe-temps ?

Henriette : Le basketball c’est une passion. Je m’y suis familiarisée depuis que je suis petite. Au fait, j’ai appris à aimer le basket en grandissant. Quand j’étais toute petite, j’aimais plus faire du Tennis.

T.A : En étant à la fois joueuse et entraîneuse, comment tu parviens à cumuler les deux casquettes ?

Henriette : En tout cas ce n’est pas facile. Il arrive que j’aie match au moment où je dois aussi diriger les entraînements. Je m’efforce mais ce n’est pas facile.

T.A : N’y a-t-il pas de pression supplémentaire quand tu joues des matchs en présence des enfants que tu formes ?

Henriette : Non, bien au contraire. C’est plutôt un plaisir de leur montrer que leur coach sait aussi jouer pour qu’ils trouvent aussi de la motivation d’aller de l’avant. Cela m’oblige d’être parfaite sur le terrain, même s’il peut arriver que je fasse quelques erreurs.

 

T.A : Une femme sportive, ça renvoie toujours aux préjugés et aux stéréotypes dans notre société. Comment tu gères cette pression sociale ?

Henriette : Je n’y prête pas trop attention. Il arrive que je sois entrain de marcher et les gens murmurent des trucs bizarres dans mon dos. Mais il y en a aussi qui me témoignent leur admiration. De mon côté, j’apprends juste à vivre avec.

T.A : Entant qu’entraîneuse, c’est quoi ta philosophie de jeu ? Autrement-dit, comment voudrais-tu que ton équipe joue ?

Henriette : J’aime que mon équipe joue avec passion, et surtout en esprit d’équipe. Le basketball reste un sport collectif. J’aimerais donc que mes joueurs jouent plus en équipe que dans les individualités.

T.A : Le Basketball est un sport très spectaculaire. Beaucoup de gestes emballent les spectateurs. Quel est le geste qui te plaît le plus ?

Henriette : J’aime les dunks et les feintes. Ces deux gestes m’emballent le plus.

T.A : Jusqu’où tu comptes aller dans ta passion pour le basket ?

Henriette : J’aimerais bien devenir une grande entraîneuse et entraîner dans le très haut niveau. Mais, le contexte d’ici chez nous à Goma est très compliqué. Notre environnement est moins propice pour pour ça. Je serais peut-être obligée d’aller à l’étranger pour me perfectionner dans le coaching.

 

T.A : Aujourd’hui, il s’observe à Goma la baisse en régime des académies (PJB…) au championnat local. Qu’est-ce qui serait à la base de ce phénomène à ton avis ?

Henriette : Au fait en Basketball, la gloire n’est pas éternelle. Voyez vous-même combien de temps Boston à mis pour regagner une NBA. Ça fait quasiment 16 ans. Aujourd’hui c’est l’ère de Virunga, mais peut-être que demain les équipes de PJB reviendront.

T.A : C’est vrai qu’il y a une vraie lutte entre SHEM, VIRUNGA et CYCLONE en tête du championnat cette saison. Qui voyez-vous gagner le titre à la fin ?

Henriette : VIRUNGA va gagner dans les deux catégories. Depuis que VIRUNGA a renforcé son effectif, chez les dames comme chez les messieurs, c’est difficile de le battre. Je le vois très bien gagner le titre.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
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