MBOSO au perchoir de l’Assemblée Nationale c’est du « À toi je m’agrippe… »
C’est vrai qu’il ne chante pas aussi bien comme un rossignol, mais il sait s’agripper à ce qui lui est précieux.
Le perchoir de l’Assemblée nationale est tellement succulent qu’il n’en est pas question pour Christophe MBOSO de l’abandonner. Tous les moyens sont mis en branle par l’octogénaire pour rester perché tout là haut, au dessus d’un parterre des collègues qui n’en veulent plus.
Des manœuvres dilatoires
Son sort étant scellé pour la nouvelle législature, car battu aux primaires de l’Union sacrée par Vital KAMERHE, l’ancien thuriféraire du mobutisme, et par la suite du kabilisme, voit ses jours comptés à la tête de la deuxième plus importante institution du pays. Pas question de partir si facilement!
Les arguments pour repousser la convocation de l’électorat de l’Assemblée nationale, il n’en manque guère. Si c’est la tenue des élections des gouverneurs et les sénatoriales qui constituait l’argument principal des reports, c’est maintenant d’un soi-disant « manque de consensus entre les composantes politiques » qu’il s’agît.
Une nouvelle manoeuvre dilatoire face à laquelle, malheureusement pour MBOSO, une certaine frange de députés nationaux ne veulent pas montrer de la naïveté. D’ailleurs, l’on apprendrait qu’un ultimatum de quelques jours lui a été signifié. Faute de quoi, sa mise à l’écart de la chaise à laquelle il s’agrippe telle une punaise de lit sera précipitée.
Tout un pays pris en otage
Tenez! Cela fait 5 mois que la République Démocratique du Congo vogue à vau-l’eau. L’installation des institutions peine à suivre les élections tenues depuis Décembre 2023.
À un gouvernement inexistant, mais qui pourrait voir le jour cette semaine, s’interpose une assemblée nationale sans bureau définitif. Et pourtant, selon le génie du constituant congolais, c’est bien de ce dernier que doit être investie l’équipe de la première ministre Judith SUMINWA. Autrement-dit ; Une institution bloque l’installation d’une autre qui n’a pas encore vu le jour. Science fiction !
Le sens de priorité s’est dissipé dans les intérêts personnels de certaines personnalités politiques dont la boulimie peut aller jusqu’à bloquer la marche de tout le pays. Pendant ce temps, le pays brûle à l’Est quand le pouvoir d’achat du congolais ne cesse de s’effilocher. Kinshasa est dans le noir, au même moment qu’aux Kasaï les citoyens meurent d’inanition. En bref : Tout est dans le noir, et le risque d’implosion n’est plus loin.
A propos de l'auteur