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Tshisekedi – Macron : les deux amis ont bien grandi, sans changer

Tshisekedi – Macron : les deux amis ont bien grandi, sans changer

L’echange des sermons d’il y a un peu plus d’un an appartient à Kinshasa au passé. Cette fois, contrairement à ce qu’on pouvait redouter, Félix TSHISEKEDI et Emmanuel MACRON se sont quittés en bons amis. L’un en hôte et l’autre en visiteur.

Tradition oblige, les deux chefs d’État devaient faire une brève restitution de leur entrevue de quelques heures avant. Un exercice qui s’est déroulé plus sereinement que la conférence de presse de début Mars 2023, qui avait vu les deux présidents s’envoyer des belles piques, sans filtres.

Yeux dans les yeux, le président congolais et son homologue français se sont donnés des garanties dont il faudra maintenant évaluer l’effectivité. D’après tout ce n’est pas la première fois, même si la précédente rencontre s’était terminée en queue de poisson. Le patron de l’Élysée l’avait d’ailleurs clôturée avec une castel de trop en tête, dans les coins chauds de Bandal, en compagnie de son ami Fally IPUPA.

Du déjà entendu !

Comme à chaque fois qu’une question sur le conflit rwando-congolais lui est adressée, MACRON trouve les mots justes, dignes d’un diplomate rafistolé. Et comme on pouvait bien s’y attendre, l’ancien élève de son épouse a fait mine de charger le Rwanda, pays avec lequel il tisse pourtant des manœuvres insidieuses dans une sorte de cabale contre la RDC. “Le Rwanda doit cesser tout son soutien au M23, et retirer ses troupes du sol congolais. Je l’ai dit au président Kagame dans un échange récent. L’urgence est à la désescalade. Il est important de lutter contre le discours de haine”.

Un bon mensonge diplomatique qui, aux yeux des naïfs, est une lueur d’espoir. En réponse, la rhétorique du président congolais est restée la même. Le dialogue oui, mais pas avec les M23 que Kinshasa perçoit comme “une coquille vide”.

“Pour avoir l’éventualité ou la possibilité de discussions, il faut que la situation évolue, c’est-à-dire que l’Armée rwandaise ait quitté le sol congolais et non le M23”, a insisté l’auteur du livre “Pour un congo retrouvé” dont la présentation a été faite à Paris, dans la foulée de son énième visite à l’étranger depuis sa réélection.

Si TSHISEKEDI, fort de sa composition en béton, a avoué vouloir rencontrer Paul KAGAME pour lui dire en face que c’est un “criminel”, il n’a cependant pas dit à MACRON que c’est le “parrain” dudit criminel. Un constat que partage pourtant plus d’un congolais averti. Peut-être que les arrêts décisifs effectués dans le match de gala disputé lundi soir ont attendri la rage bétonique du président congolais.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
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