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Tribune : « ll y a de plus en plus des femmes viriles en Politique »

Tribune : « ll y a de plus en plus des femmes viriles en Politique »

De nos jours, depuis le siècle des lumières, l’Homme et la Femme sont obligés, du fait de l’émergence du féminisme, de s’émuler afin de s’affirmer comme genre prédominant. Du coup, il s’observe, naturellement, un conservatisme masculiniste et en parallèle, un surpassement féministe. Le pouvoir demeurant l’une des principales arènes au sein desquelles cette bataille d’affirmation se livre, avec acuité.

D’une petite discussion avec une consoeur, du fait d’un post sur mon mûr Whatsapp, illustrant le fameuse phrase de Eric Zemmour: « Le pouvoir s’évapore une fois entre les mains des femmes », avec suffisamment de recul et d’humilité, j’ai décidé d’étoffer ma réflexion, afin de disserter sur cette affirmation de l’opposant français qui, par dessus tout, demeure un polémiste patenté. La prudence m’était donc de mise.

Au sortir de ce petit exercice intellectuel, je me suis rendu compte que j’étais chevauchant sur cette thèse empreinte, selon la mouvance féministe, d’un machisme sans commune mesure. D’où, tel que je l’ai dit à la consoeur dans ce petit débat susmentionné, « Je ne soutiens en aucun cas la thèse de l’incompatibilité entre la Femme et le Pouvoir, mais j’essaie de la comprendre ». Et donc, peut-être que je serais mal pris par certaines « defenseures » pour qui j’ai beaucoup d’admirations par ailleurs, mais je pense n’être en total désaccord avec les arguments qui expliquent cette espèce de hiatis entre la Femme et le Pouvoir.

« Le pouvoir tient de la virilité »

Les dictionnaires français, même les plus modernes et les plus actualisés, renseignent que la virilité demeure le synonyme de la masculinité, et donc le contraire de la féminité. La virilité a comme fait distinctif, selon Christophe Falcoz, tout ce qui est « musclé, fort, massif, puissant sexuellement et dur au mal » . Tels sont traits caractéristiques de la virilité.

 

Or, et c’est ce qui me paraît plus intéressant, ces vertus sont, pas sans exception, de l’apanage du Masculin. C’est d’ailleurs de ce fait que, le format naturel des relations sexuelles prédispose l’Homme à tirer du plaisir au détriment de la Femme, qui est censée, et peut-être même systématiquement obligée de lui en procurer. Ce n’est donc pas à tort que l’homme est perçu comme « Un prédateur sexuel ». Pendant qu’il prend des aphrodisiaques pour performer et tirer le maximun de satisfaction dans l’acte de chair, la Femme, elle s’exerce pour procurer plus de satisfaction à son chevaucheur. Loin de moi l’intention dégradante, de représenter la Femme dans ce sens comme « Le But et le Butin du Prédateur sexuel qu’est l’Homme. » Cette stridence langagière ne m’est pas propre.

« La virilité, une fois qu’elle n’est pas natutelle, elle est dure à trouver. Demandez aux hommes qui mâchent les produits de perfectionnement sexuel, malgré leur âcreté, pour endurer au lit, et justifier leur supériorité aux femmes », avais-je dit un jour à un ami dans une discussion.

Mais alors, les simples relations sexuelles, prises dans leur sens originel, illustrent parfaitement le détenteur du pouvoir. C’est à dire « Celui qui fait », contrairement à « Celle qui subit ». D’autres pratiques nées de l’ère glorieuse du machisme telles que « La pipe » n’en sont les moins temoignantes.

« À l’ère des femmes viriles »

Il a fallu du temps, voire plus de temps, pour que la Femme s’extirpe du joug de la superstition, celle qui n’en faisait, au maximum qu’une Régente. L’ère actuelle est une étape décisive de nos civilisations. L’ère des « grands remplacements » pour emprunter le leitmotiv de Éric Zemmour. Désormais, des Femmes, on en voit de plus en plus dans la sphère politique. En RDC, nous en avons une bonne panoplie dans toutes les institutions. D’ailleurs, chapeau bas à certaines d’entre-elles que j’ai trouvées meilleures dans leurs champs d’expression. Je pense à la très dynamique Francine Muyumba, grâce aux efforts de laquelle, les congolais pourraient ne plus subir les injustices sociales réservées aux consommateurs.

Le 16 Novembre 2023, Réception de la loi relative à la protection des droits des consommateurs au Sénat , initiée par la sénatrice Francine MUYUMBA.

Clairement, la courbe de la participation des Femmes dans la politique ne cesse de grimper. Malheureusement, et c’est qui est encore plus interpellateur, c’est l’Homme qui décide souvent de la réussite de la Femme dans cette sphère dont il s’est réservé l’impérium. La Femme devient ainsi un beau décor pour la fiabilité des institutions politiques. Un peu comme l’ignorant pour le sage, la Femme se mue en bonne échelle pour l’Homme qui s’en sert pour assouvir ses appétits et ses rêves. Qui a donc inventé la fameuse formule « Derrière chaque grand homme se cache une femme? » En tout cas, il avait tout lu et vu.

Cependant, il me serait d’une grande malhonnêteté de ne pas signaler les exceptions. Malheureusement, la règle est telle que « La Femme et le Pouvoir, c’est le jour et la nuit », mais la brillante exception, que d’ailleurs beaucoup d’hommes non-genrés n’admettent pas, c’est que « De plus en plus des femmes deviennent des politiques plus rafinés que les hommes. » Si je me mettais à en egrenner la liste exhaustive, je pense que mes mains finiraient par se lasser du clavier. Comprenons donc simplement qu’elles sont nombreuses de nos jours.

C’est ces femmes qui se sont libérées du joug de la superstition. « Elles ont décidé d’apprendre, de comprendre et d’entreprendre dans la politique, sans qu’aucune parachute ne leur ait été tendue. » Et d’ailleurs, leur hargne de s’affirmer telles des valeurs sûres dans une sphère politique, par essence misogyne, en fait des politiques encore plus redoutables. Du fait de leur détermination et profitant de l’égal accès à l’information avec les hommes, elles s’achètent la virilité sans porter une bite à la place du vagin. C’est ces femmes là qu’on a l’habitude de qualifier de « Dike Dume » dans nos jargons swahilophones.

Les féministes se rasent, adoptent les styles qui appartenaient jadis au seul mal, pour ressortir une sorte de virilité. Les dessous d’une de mes petites blagues avec les potes.

Inversement, de plus en plus d’hommes se devirilise par les effets toujours aussi expensionnistes du féminisme. Le premier gros camouflet de la virilité tient de la survenance de la démocratie (bien qu’exclusive aux seuls hommes au début). En suite, comme le dit l’écrivain Français Jean Jacques COURTINE ; « Chaque transformation sociale a toujours correspondu à la déperdition de la virilité.

Étant donné qu’on n’en est plus à cette époque où il y avait une sorte de « porosité entre le Chef de guerre et Chef d’Etat », et que le pouvoir relève de plus en plus du domaine soft, plutôt que des biceps, la virilité n’est plus le véritable atout au pouvoir politique. La femme a donc, aujourd’hui, plus que jamais, la possibilité de diriger des milliers d’hommes, qui exécuteront même ses directives.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
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