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Danse : L’interprétation de Valery Akamba dans « Passer sa vie à mourrir » est une renaissance

Danse : L’interprétation de Valery Akamba dans « Passer sa vie à mourrir » est une renaissance

À l’occasion de la troisième édition de la rencontre chorégraphique des grands lacs, qui se passe à Bukavu depuis le 28 février et qui va aller jusqu’au 2 Mars, la danseuse congolaise Valery Akamba a été invitée pour jouer dans la pièce « Passer sa vie à mourir », aux côtés de Elie Nanzza, de la compagnie Afroorama, du Burundi.

La rencontre chorégraphique des grands-lacs est l’un des événements artistiques et culturels les plus attendus dans la ville montagneuse de Bukavu, dans l’Est de la RDC. Cette édition qui a comme thème : « Questionnement », accueille les danseurs venus de Goma, de la Belgique, du Sénégal, de la France et du Burundi, pays où la danseuse congolaise, Valery, a élu domicile depuis quelques mois déjà.

La pièce «  Passer sa vie à mourir » a été parmi les premières à être programmée pour ce festival. Le 28 février, la magie artistique de la congolaise s’est opérée dans la salle de spectacle de l’institut Français de Bukavu. Ses cheveux colorés, son t-shirt rouge et son pantalon noir, comme son acolyte, Akamba, médaillée de bronze à la dernière édition des jeux de la Francophonie qui se sont passés en RDC, a porté une attention particulière à la manière dont le regard circule, et continue à développer des techniques qui permettent au spectateur de changer d’angle, de point de vue, sans autre artifice que celui de la mise en scène de deux danseurs de la pièce.

La performance, en danse contemporaine, montre aux spectateurs comment les corps de ceux qui dansent peuvent être le support à la construction de l’imaginaire de ceux qui regardent. C’était à tout un chacun de raconter sa propre histoire mais que jamais cela ne soit par hasard à chacun sa réalité. Les deux interprètes expriment, chacun de son côté, ses problèmes qui trouvent des solutions différemment dans une vie étouffée. La pièce est une immersion pour le public qui doit connaître ses défis afin de renaître pour laisser place à une meilleure nouvelle dimension de vie.

« La vie, c’est comme respirer. Comme tu dois vider les poumons pour inspirer à nouveau, tu dois mourir à chaque fois pour laisser place à une nouvelle dimension de vie », a expliqué Valery à notre média par rapport à la pièce. « Pour moi, ce spectacle est une renaissance pour une nouvelle dimension de vie meilleure. Tous mes maux sont exprimés par des mouvements en tenant compte de maux exprimés dans la pièce aussi par ceux de mon voisin et des résolutions qui se diffèrent sont soulevées car chaque environnement, chaque personne a ses propros », a-t-elle ajouté.

L’interprétation confiée à Valery dans « Passer sa vie à mourir » est arrivée dans une période « un peu compliquée » de sa vie personnelle. La situation qui a aidé émotionnellement et physiquement l’artiste à s’évader et à être à nouveau inspirée. « Étant limitée, ne veut pas dire qu’il faut pas aider l’autre. On ne meurt pas qu’une fois », a souligné Valery.

Ce n’est pas la première fois que la pièce de danse « Passer sa vie à mourir » a été dévoilée au public. C’est la troisième fois qu’elle est présentée après une première à l’institut français de Burundi et deux dates à l’événement culturel « Buja sans tabou ». Pour le festival, elle a été reconduite à la programmation le lendemain à Nyantende, dans la rue, à 8Km au sud de Bukavu.

C’est depuis août 2023 que la pièce a été pensée et mise en place. Les deux artistes ont promis de continuer les recherches d’écriture et chorégraphie pour compléter l’œuvre, qui reste un questionnement majeur sur l’un des sujets qui intéressent l’humanité : la mort

A propos de l'auteur

Par: David KASI

David KASI est consultant en Communication et Journaliste indépendant, spécialisé en culture, arts, sport et société. Il travaille aussi dans la presse écrite et collabore avec des médias internationaux en tant que free-lance. Également, il est photo-journaliste.
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1 Comment

  • Christie Valérie Akamba

    Merci beaucoup pour l’article c’était une belle expérience pour moi d’y participer et de faire partie de ce projet 🙏🏼

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