Mort de Mzee : Qui dit vrai?
L’assassinat de Mzee Laurent Désiré KABILA n’a pas provoqué des remous qu’en République Démocratique du Congo. Étant donné les liens, étroitement tissés entre l’AFDL tombeur du regime MOBUTU et le Rwanda, la réaction de Kigali fût également immédiate, à en croire l’un des reportages de la RFI.
La version de Stavros PAPAIOANNOU
Seulement deux heures après l’assassinat de Laurent Désiré KABILA, « James KABAREBE m’a appelé par l’entremise de l’un de mes partenaires », affirme Stavros PAPAIOANNOU, le directeur de la compagnie Hewa Bora d’à l’époque. « Il me dit, je sais que tu as des bonnes relations avec le ministre de la justice (Mwenze KONGOLO), peux-tu aller lui dire que le président KAGAME souhaiterait que ce soit lui le président ? » narre-t-il dans ce reportage.
« Il me donne ensuite un numéro de telephone. J’ai eu peur parce que je pouvais me prendre une peine capitale. Je suis allé voir d’abord les adjoints de Mwenze KONGOLO, un avocat du nom de Pascal SENGA et Célestin CIBALONZA qui était son secrétaire particulier. On est alors allé voir le ministre ensemble, et je lui ai transmis le message et je suis parti »
« Après environ une heure, il m’a appelé et m’a demandé si j’avais un avion disponible pour aller prendre Joseph KABILA à Lubumbashi. J’ai ainsi donné l’ordre à l’équipage qui était à Mbuji-Mayi d’aller prendre Joseph KABILA à Lubumbashi et me l’amèner ici à Kinshasa. C’est ainsi que l’avion est rentré à environ une heure du matin avec Joseph KABILA » pousuit l’ancien directeur de Hewa Bora.
La version de Jeune Afrique
Une autre version des faits est racontée par Jeune Afrique, dans le cadre d’une « interview » réalisée avec Joseph KABILA. Dans celle-ci, le fils du Mzee et successeur de son propre père affirme « avoir été à Lubumbashi, pour inspecter les unités déployées sur le front dans la seconde guerre patriotique du Congo, et ce n’est que le lendemain (le 17 Janvier 2001), quand je revenais du camp Mura vers Likasi, que je reçois les appels insistants d’un élément de ma sécurité qui se trouvait à Kinshasa »
« Il voulait m’informer qu’un attentat contre le Mzee s’était produit la veuille au palais des marbres. Je suis rentré à Lubumbashi vers 15 heures, puis j’ai embarqué à bord d’un vol commercial à destination de Kinshasa où je suis arrivé à 22 heures. À l’hôpital, on m’a dit qu’il ne restait que 2% d’espoir de maintenir mon père en vie. La décision a été prise de le déplacer à Harare pour tenter la dernière chance, mais c’était trop tard. »
« Le 18 Janvier, un conseil des ministres extraordinaire est convoqué alors que le corps du Mzee n’était pas encore revenu du Zimbabwe, c’est là que la décision collégiale de me confier le pouvoir a été prise », lit-on sur le journal africain.
C’est alors que Joseph KABILA prît les reines d’une République Démocratique du Congo compartimentée en pans quasi-autonomes à la suite de l’activisme des mouvements rebelles, jusqu’à en assurer la réunification.
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