GOMA/ Élections 2023: Escarmouches entre deux colistiers
Vu la propension que prennent les choses, la baston n’est plus loin. Pourtant inscrits sur la même liste, sous le label de l’AFDC-A, l’honorable Patrick MUNYOMO et Me Éric BIRINDWA se livrent une bonne guerre froide, à quelques jours de la publication des résultats des législatives nationales.
Très proche de l’exploit en 2018, Me Éric BIRINDWA s’est présenté cette année avec les mêmes ambitions, celles de s’adjuger un siège à l’hémicycle pour la prochaine mandature. Un objectif qui s’avère de nouveau téméraire pour l’un des tickets de l’AFDC, étant donné les résultats provisoires tirés des PV des bureaux de vote.
Tout en haut de lui, sur la liste électorale, figure un ogre, Patrick MUNYOMO, le même qui a tiré tous les profits de ses colistiers et qui est sous le point de faire le back to back à l’assemblée nationale, vu ses scores dans différents bureaux de vote. Un exploit immérité pour plusieurs de ses challengers, y compris certains de ses partenaires de liste, qui lui colle une certaine suspicion.
Une réponse musclée et proportionnée à la gravité
Saisi du dossier et des accusations de bas de table dont son candidat est la cible, le directoire de campagne de Patrick MUNYOMO a, non seulement rabroué d’un revers des mains les supputations de l’honorable Josué MUFULA, qu’il n’a d’ailleurs hésité de traiter « d’homme de la rue », mais surtout emboucher les trompettes sur Éric BIRINDWA, l’autre candidat député national de Goma.
« Me Birindwa, ayant constaté qu’il n’a même pas la moitié des voix de Munyomo, il recourt à la politique de victimisation. Il manipule les badauds, qui passent leur temps à traiter l’honorable Munyomo de voleur, comme si ses voix étaient dans un dépôt et que celui-ci les lui aurait volé », ont claironné, dans le cadre d’une annonce publique, les membres du directoire de campagne de l’honorable Patrick MUNYOMO.
Décidément, depuis le 20 Décembre, date des votes, jusqu’à la validation des mandats des députés nationaux probablement, on sera bercé dans une déferlante verbale entre la verve des candidats heureux et la dépression des malheureux. Comme qui dirait, « TUTA FIKAKA NA TUSHA CHOKA ».
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