« À travers ce prix, nous pouvons amplifier les voix des victimes des VBG »
La journaliste congolaise, basée à Goma, Lylîane Safi Sharanguza a été parmi les gagnants du concours « Henriette EKE », de Fond des Nations Unies pour la population [ UNFPA ] cette année. C’était grâce à son reportage télé sur la lutte contre les violences faites aux femmes dans le milieu professionnel.
Pour la deuxième édition de ce concours, dont la proclamation s’est déroulée à Kinshasa le 11 décembre dernier, un trophée de plus est venu à Goma. Rose Mathe et Lyliane Sharanguza, qui sont journalistes, respectivement à la Radio Elle FM et Bora FM, ont glané les prix . La première s’est procurée la première place pour la catégorie radio et pour Safi, c’était le premier prix télévision. Son reportage a statué sur sur la lutte contre les violences faites aux femmes dans le milieu professionnel, spécialement les femmes serveuses dans des restos, terrasses et boîtes de nuit.
« Ce sujet m’a intéressé car c’est inacceptable que ces femmes soient considérées gratuitement comme de putes », a déclaré la journaliste en exclusivité sur totalementactus. « Les gens pensent qu’elles sont prêtes à tout donner »
Le reportage, Safi l’a diffusé d’abord en format radio avant de faire sur Emmanuel TV, une chaîne de télévision basée à Goma. Elle a aussi partagé les contenus du reportage sur ses réseaux sociaux, question que le message atteigne un large public. Le travail de la journaliste de formation et de profession a été primé sur plus de 700 candidatures dont les organisateurs ont reçu. Ils ont retenus 200 et seulement 7 ont été sélectionnées comme meilleures.
« La particularité de mon reportage est qu’il raconte la vie que mènent certaines femmes qui veulent quitter la dépendance », a souligné Safi avant de continuer : « En choisissant ce sujet, je n’étais pas prête à échouer. Ce prix est une satisfaction mais aussi un encouragement afin de poursuivre la lutte contre les VBG ».
Sa lutte a été récompensée mais elle croit juste que c’est un pas franchi, elle qui prétend continuer sur la même lancée pour aider les victimes. « Plusieurs souffrent dans leurs coins et je crois qu’à travers ce prix, nous pouvons amplifier les voix des victimes afin que certaines trouvent réparation et qu’il y ait des instances, par exemple, ou les prescrits de l’OUA sont respectés car ils protègent les femmes contre les VBG en milieu professionnel », a-t-elle expliqué.
Pour la presse écrite, le premier prix a été décerné à Mathy Musau Dignika et en média en ligne, c’est Christelle Mpongo qui s’est adjugée le graal.
Le prix média Herientte EKE mis en place par UNFPA depuis l’an passé, est organisé en RDC dans le but d’atteindre certains objectifs du millénaire pour le développement dont l’amélioration de la santé maternelle, l’égalité de sexe, la planification familiale, prônés par l’organe de Nations Unies et le gouvernement congolais.
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