20 ans après le séisme dans la politique mondiale
Il était, à en croire tous ceux qui vivaient ses atrocités, non pas à la télévision mais en présentiel, un danger mondial à neutraliser.
Il y a 20 ans, précisément le 13 Décembre 2003, avions appris la nouvelle de la capture du très farouche défunt président irakien Saddam Hussein. Évidemment que les plus jeunes n’en ont entendu parler que dans les livres d’histoire.
Ce jour là, la terre entière s’est arrêtée, car il s’agissait bien d’un séisme auquel nul ne pouvait se contenir. N’aurions-nous même pas tort de penser que les foetus avaient bougé des ventres des futures mères américaines. Il s’agissait simplement d’une liesse indicible au pays de l’Oncle Sam.
« Ça y est, l’insécurité est morte », scandait plus d’un americain.
Les grandes lignes de l’arrestation de celui qui est considéré jusqu’à nos jours comme l’un des célèbres promoteurs du terrorisme nous sont brillamment brossées par Benjamin Babunga, l’un des plus grands tweetos congolais, reconnu pour ses éclairages historiques.
13 décembre 2003, après 9 mois de traque par les forces américaines, Saddam Hussein est capturé dans un trou de souris de 2m de profondeur, près de son fief de Tikrit (au nord de Bagdad). Il était en possession de 750.000$ US, 2 kalachnikovs et un pistolet.
Tout commence en fin de matinée lorsque l’armée américaine lance l’opération « Aube rouge ». À 18h, 600 hommes de la 4è division d’infanterie américaine, épaulés par des peshmerga kurdes, prennent position et, plus tard, donnent l’assaut à la ferme appartenant à Qays al-Nameq
Selon le récit des Américains, Saddam Hussein était sorti tout seul de sa cachette et, dans un anglais approximatif, déclara : « Je suis Saddam, je suis le Pdt de l’Irak. Je veux négocier ». Et à 20h26, il sort de son trou, vêtu d’un pyjama informe, la barbe broussailleuse.
Dès l’annonce de la capture, les habitants de Bagdad laissèrent exploser leur joie. Jusque tard dans la nuit, les coups de feu se mêlèrent aux coups de klaxons et les enfants dansaient dans les rues.
En juillet 2004, le Tribunal spécial irakien jugea Saddam pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Condamné à mort, il fut exécuté le 30 déc 2006. Les images de sa pendaison, volées par des témoins à l’aide de leurs portables, feront le tour du monde.
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