Ce dimanche 13 octobre , « le nouveau roi de la musique urbaine Gomatracienne » s’est lâché dans une production lui réservée par la Future Pro League, dans le cadre du dénouement du tournoi de détection, au stade de l’Unité. Une occasion pour BARGOS de se poser avec fanfare dans sa ville, après un bon séjour en Tanzanie où, à en croire les oui-dires, l’artiste aurait scellé plusieurs projets qui collent à son nouveau statut.

L’homme de « GUGU GAGA » vient fraîchement de la Tanzanie pour réaliser une prestation aussi bâclée.

Oui, il courait plus vite que sa propre musique, et le son lui-même était en total déphasage.

Le caprice a ses techniques

Tout en noir vêtu, à la Kanye West, BARGOS s’est posé dans un stade de l’Unité certes plein, mais pas tout à fait acquis à sa cause. Nombre de spectateurs y étant seulement pour les matchs de foot. C’est donc sur un public timoré, qui baillait aux corneilles que le « Roi » devait donc imposer ses marques. Sauf que…

Dès sa prise de micro, et sa première poussée de voix, IRBAJO prenait déjà de vitesse ses propres sons. Le manque de symphonie était tel qu’il se passait comme un décollage entre les sons qui partaient des DJ et celui que la star similait, dans un des playbacks les moins réussis. Retour ? micro ? Quoi d’autres ?

Pire encore, à maintes reprises, l’artiste a lancé le pull-up, question de demander au DJ d’harmoniser. Sauf que, rien de tel n’a été possible, malgré les va et vients de son équipe technique.

Une déception !

Décevant ! Il n’y a pas des mots plus tendres pour décrire la production de BARGOS pour sa première apparition au stade de l’unité. Mise à part sa ronde de la fin, qui lui a d’ailleurs attiré réprobations et insultes des spectateurs de la tribune Est (Nyamirambo), l’artiste n’a jamais réussi à apprivoiser le public. Fiasco !

Et pourtant, BARGOS a sorti toutes ses grosses cartouches. Des tubes comme « Gugu Gaga », « Même Morale » ou encore « Kiba », en vogue actuellement à Goma, n’ont jamais suffit pour soulever les foules, autant leur exécution par l’artiste souffrait en symphonie.

Que retient-on du premier stade de l’unité de BARGOS ?

Il est venu en totem, tout grand, tout frais, mais il est rentré tout petit dans ses grosses bottes. Une remise en cause est nécessaire !

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.