Actuellement, il n’y a pas plus létales que les rues de Goma. S’y faire tuer, n’est plus une exception, c’est devenu une règle.

Plus aucun jour ne passe sans que les coups de balle, les tueries, les cambriolages et corrolaires ne soient signalés à Goma. Pour diverses raisons, les assassinats se consomment dans le chef-lieu du Nord-Kivu, dans la banalité la plus déconcertante.

Les chants d’armes, très souvent accompagnés d’assassinats sont devenus la berceuse d’enfants gomatraciens en manque de sommeil, surtout ceux de la partie boréale de la ville. Malheureusement, certaines vies tombent sous ce quotidien festival des tirs.

En contraste, les rues continuent d’être pavées, et même serpées à certains moments. Question de rendre la ville propre au jour, même si la nuit c’est autre chose. Les rues qui scintillent pendant les journées se transforment en abattoirs humains dans le noir.

Ces criminels patentés, dont on ne sait cerner ni traces ni motivations, transforment les belles rues pavées de Goma en arrondissements de Gotham City, au point que toute sortie nocturne est désormais proscrite.

Oui, Goma est peut-être la plus belle ville de la RDC, mais aussi l’une des plus criminogènes.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.