RDC/Guerre à l’est: Si le dialogue reste la seule voie guidant vers la paix durable, voici là où ça cloche
L’issue d’une guerre d’agression, comme celle en République démocratique du Congo (RDC), dépend de nombreux facteurs, notamment les objectifs des parties en conflit, la volonté politique de résoudre le conflit, les interventions internationales et régionales, ainsi que les ressources disponibles pour reconstruire le pays après le conflit.
En RDC, la résolution du conflit a été compliquée par des enjeux internes et externes, notamment l’exploitation des ressources naturelles, les rivalités ethniques et politiques, et les ingérences étrangères. La voie vers la paix durable implique généralement des négociations, des accords de paix, la justice transitionnelle et la reconstruction économique et sociale.
Les dangers d’une guerre d’agression sont multiples et peuvent avoir des conséquences dévastatrices à plusieurs niveaux notamment, la perte de vies humaines, les déplacements forcés, destruction des infrastructures, instabilité régionale, violations des droits humains.
Les guerres d’agression ont des conséquences désastreuses sur les plans humain, économique, social et politique, et il est crucial de chercher des solutions pacifiques et diplomatiques pour prévenir de tels conflits et pour résoudre ceux qui surviennent.
Ces facteurs plaident au schéma du non retour pour le gouvernement congolais:
La légitimité du gouvernement, le gouvernement de la RDC considère souvent les groupes rebelles comme des entités illégitimes et non reconnues, ce qui peut conduire à un refus de négocier avec eux en tant que partenaires officiels.
La sécurité nationale, les groupes rebelles représentent une menace pour la sécurité nationale et l’intégrité territoriale de la RDC. Dans ce contexte, le gouvernement congolais privilégie des actions militaires pour neutraliser cette menace plutôt que des négociations.
La pression internationale, parfois, la pression internationale peut jouer un rôle dans la décision de ne pas négocier avec des groupes rebelles, surtout s’ils sont considérés comme des entités terroristes ou violant les droits humains, le cas de la rébellion du M23.
L’historique des négociations, si les négociations passées avec des groupes rebelles ont échoué ou n’ont pas abouti à des résultats durables, le gouvernement congolais se sent réticent à s’engager dans de nouvelles discussions de peur de répéter les mêmes erreurs.
La position de force militaire, dans certains cas, le gouvernement congolais estime en ce moment qu’il dispose d’une position de force militaire suffisante pour résoudre le conflit par des moyens militaires plutôt que par des négociations,
Les conditions préalables non remplies, le gouvernement exige que certaines conditions préalables soient remplies avant de s’engager dans des négociations, telles que le désarmement des rebelles ou des garanties de respect des accords conclus.
Ces facteurs peuvent tous contribuer à expliquer pourquoi le président Félix Tshisekedi refuse de négocier avec des groupes rebelles comme le M23.
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