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Interview : 5 questions inédites à Serge Aimé Coulibaly, le chorégraphe qui questionne sur la citoyenneté africaine

Interview : 5 questions inédites à Serge Aimé Coulibaly, le chorégraphe qui questionne sur la citoyenneté africaine

Le travail de création de Serge Aimé nourri de curiosité et de générosité a su éveiller l’intérêt de nombreuses structures qui ont fait appel à lui pour son expertise. C’est le cas du Festival Amani, qui a réuni une dizaine d’artistes, durant deux semaines, autour de cette légende de la danse et la chorégraphie africaine. Il a humblement répondu à nos 5 inédites questions. Interview.

Vous avez débuté votre carrière artistique en tant que comédien, danseur et musicien. Comment vous vous définissez ?

Je suis un artiste et je me présente toujours en tant qu’artiste et un créateur. Je suis un créateur contemporain et principalement, c’est la danse. Après, ça ouvre sur toutes les autres formes. Moi, je me considère comme créateur avec le sens africain du terme puisqu’en Afrique, il n’y a aucune séparation entre différentes formes artistiques.

En 1998, vous avez été choisi pour chorégraphier la cérémonie d’ouverture de la CAN et en 1999, celle de l’ouverture de FESPACO. Comment ces deux expériences ont changé la trajectoire de votre carrière ?

Je n’étais pas le metteur en scène. C’est lui qui m’a choisi comme chorégraphe. Ces deux expériences ont bouleversé ma vie puisque cela que je me suis rendu compte que je n’avais pas les capacités nécessaires pour pouvoir mener ces expériences que j’étais en train de faire. Je cherchais de solutions pour aller m’expérimenter ailleurs. Ce qui m’a permis de faire grandir artistiquement mon pays.

De « Minimini » à « I have a Dream », vous avez plusieurs créations à votre actif. Vous pouvez nous parler de votre démarche artistique ?

Je me considère déjà comme un chorégraphe qui a un engagement social très important. Moi, je veux toujours que chaque création impacte la société dans laquelle je vis. C’est cela qui me guide. Chaque création me permet d’aller plus proche de la société, permet de changer quelque chose qui me préoccupe dans la société.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à créer le spectacle « Une nuit blanche à Ouagadougou » ?

C’est un spectacle ou la jeunesse prend le pouvoir parce que il y a eu déjà plusieurs spectacles que je créais autour de la jeunesse et j’avais envie de changement. J’avais envie de changement que j’ai voulu le créer sur la scène. Avec la magie, c’est arrivé presque dans la même semaine ou on parlait de la jeunesse qui prend le pouvoir sur le plateau et c’était arrivé dans la réalité. Je trouve toujours que les artistes sont en lien direct avec la réalité de la société, ils font des œuvres qui parlent directement et qui répondent à la société.

Qu’est-ce que vous connaissez de la RDC et plus particulièrement de Goma sur le plan artistique ?

Je connais beaucoup de danseurs de la ville de Goma. Des chanteurs, des danseurs, des performers…que j’ai croisé à Bruxelles, au Burkina Faso. Je ne connais pas grand-chose de la ville elle-même. Là je découvre Goma. C’est une ville que j’aime beaucoup. Les danseurs de Goma ont un très bon niveau, c’est de vrais danseurs. Après, ils ne savent pas trop quoi faire, souvent de leur danse. Ils ne savent comment l’exploiter d’une manière un peu plus efficace mais sinon, c’est de gens qui ont un très bon niveau en tant que danseurs.

A propos de l'auteur

Par: David KASI

David KASI est consultant en Communication et Journaliste indépendant, spécialisé en culture, arts, sport et société. Il travaille aussi dans la presse écrite et collabore avec des médias internationaux en tant que free-lance. Également, il est photo-journaliste.
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