samedi, novembre 30News That Matters

Du Sud-Soudan à Bukavu, DIKONG a dû faire du chemin (Interview)

Du Sud-Soudan à Bukavu, DIKONG a dû faire du chemin (Interview)

Parti de son Soudan natal, où il n’y a d’autres sports que le jeu des bombes, Deng David Kongor « DIKONG » se meut actuellement dans le riche effectif de Chaux Sport de Bukavu en République Démocratique du Congo.

L’ailier international sud-soudanais vit une toute autre expérience avec les Gorillas du Sud-Kivu. Écurie avec laquelle il vise plus haut que le championnat local de Bukavu. Le target reste un titre national (Coupe du Congo), et donc une participation à la Basketball Africa League « BAL ». Mais avant, il faudra d’abord assurer à l’EUBABUK où l’adversité devient de plus en plus accrue.

À coeur ouvert devant les micros de Totalement Actus et Goma Sportif, DIKONG s’est laché sur son passé dans la région, ses découvertes à Bukavu et ses ambitions avec Chaux Sport.

T.A : Peux-tu nous brosser ta carrière de Basketteur, depuis tes débuts jusqu’ici ?

DIKONG : J’ai commencé à jouer au basket-ball en 2013 en Ouganda quand j’étais au lycée, mais j’ai joué dans la ligue ougandaise. Chez les UCU canons, nous sommes allés en finale contre City Oilers et nous avons perdu. Ensuite, j’ai terminé à UCU. Je suis allé à Nam Blazers, puis à Cobra Sport et nous nous sommes qualifiés pour la BAL, puis je suis allé au Burundi, à Dynamo où nous avons gagné l’année dernière et nous nous sommes qualifiés pour la BAL. C’est mon parcours, puis je suis venu à Chaux Sport.

T.A : C’est quoi la différence que tu as décelée entre le basket de Bukavu et celui du Soudan ?

DIKONG : Il n’y a pas de différence, le basket-ball est le même partout, donc je ne pense pas qu’il y ait une différence entre jouer ici à Bukavu et jouer au Sud-Soudan. C’est amusant d’avoir le basket-ball autour de nous et de se faire de nouveaux amis, donc c’est vraiment agréable.

Actuellement, il n’y a pas de basket-ball au Soudan, donc nous ne pouvons pas comparer. Je peux juste dire qu’à Bukavu, le basket-ball est meilleur qu’au Sud-Soudan parce qu’il n’y a pas de basket-ball au Sud-Soudan.

T.A : Clairement, c’est quoi la particularité du basketball d’ici à Bukavu selon la petite expérience que tu en as ?

DIKONG : C’est vraiment bien, c’est amusant, les équipes jouent dur tous les jours, donc on ne peut sous-estimer personne, c’est ça le truc.

T.A : Qu’en est-il alors de tes ambitions cette saison avec Chaux Sport ?

DIKONG : Mon ambition en ce moment est de remporter le championnat de Bukavu, et après ça, il y a la Coupe du Congo. Notre ambition est également de la remporter et d’aller mettre à la B.A.L .

T.A : Tu as joué quasiment partout dans la région des grands-lacs. À ton avis, où se trouve le basket le plus évolué ?

DIKONG : Je dirais l’Ouganda, je n’ai pas encore quitté la RDC. Je dirais que l’Ouganda a une meilleure ligue que le Congo, et le Congo a une deuxième ligue. Il n’y a rien au Sud-Soudan, donc le Sud-Soudan est trop bas en ce moment.

T.A : Ça fait maintenant des mois que tu joues à Bukavu. C’est quoi le joueur qui t’a le plus impressionné hormis tes coéquipiers à Chaux Sport ?

DIKONG : Je pense avoir joué avec Noé CUMA au Burundi, il était mon coéquipier, donc nous avons eu du plaisir, c’est donc agréable de le voir ici. Nous avons joué en amical avec Chaux Sport, c’est là que j’ai rencontré Chaux Sport, c’est agréable.

T.A : Honnêtement, estimes-tu que Chaux Sport a les armes nécessaires pour aller chercher la coupe du Congo ?

DIKONG : Je pense que nous avons une équipe assez bonne, donc nous devons simplement jouer là-bas. Nous devons y aller et nous battre, nous en avons un besoin. Nous ne pouvons pas dire que nous allons systématiquement gagner, mais l’objectif est toujours de gagner. Nous irons là-bas, ferons de notre mieux et nous assurerons de ramener la coupe aux habitants de Bukavu.

A propos de l'auteur

Par: Gaéthan Kombi

Politologue, Chercheur en Sciences Politiques et Administratives. Éditorialiste, Consultant politique et Chroniqueur sportif.
Merci de partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *