Naufrage de Kituku : la guerre des chiffres et des bilans
La politique et la morale ont divorcé il y a belle lurette. Mieux, ils n’ont jamais conjugué. Jean Patrick DOBEL l’explique au mieux dans son livre : Intégrité morale et vie publique.
Pour le besoin de la cause, différents acteurs politiques sont prêts à « mentir », et parfois même de la manière la plus insolente qui soit. Question de maintenir l’équilibre du pouvoir dont ils sont répondants.
Depuis le naufrage de Kituku, ayant coûté la vie à plusieurs passagers venus de Minova, il s’observe une guerre des chiffres dans différents rapports. Comme d’habitude, le Gouvernement est à la baisse, quand la société civile et l’opposition sont a la hausse. Mine de rien, nul ne sait encore d’où viennent ces chiffres.
Le mensonge politique, qu’en est il ?
Pour mieux comprendre ces mensonges politiques sur le bilan des décès dans le naufrage du MV MERDI à Kituku, il sied de cerner les 3 acceptions que Guy DARANDIN donne du mensonge politique. « Le Travestissement des faits, l’addition et la soustraction ».
Au moment où le Gouvernement provincial avance un chiffre « très bas » d’une cinquantaine de morts, d’autres opinions parlent de plus d’une centaine d’âmes péries sous l’eau, du fait de l’irresponsabilité de l’Etat. Le comble dans cette histoire est que personne n’a le soubassement de ses chiffres. Mais il fallait quand-même avancé un bilan !
Alors à qui se fier ? Sachant que la stratégie des uns et des autres est simple : Gagner l’opinion. Au moment où un Gouvernement mis devant ses responsabilité veut démontrer que la situation n’est pas si dramatique que cela, dans sa traditionnelle position alarmiste, l’opposition est dans l’exagération des chiffres.
Ainsi on entend parler de 50, 100, 150 voire 300 disparus dans ce drame. Mais, peu importe, une vie perdue de cette manière, c’est déjà une de trop.
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