Goma: une ville à insécurité dans son sein et autour, liée aux phénomènes aussi différents
Au moins neuf personnes ont été tuées vendredi 3 mai dans un bombardement ayant touché un camp de déplacés de la périphérie de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où des combats opposent les forces gouvernementales aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Acte condamné par la communauté internationale presque dans son ensemble, attribué au Rwanda, selon les Etats-Unis et le gouvernement de la RDC à raison de son appui aux rebelles qui pointent leurs canons sur la ville côté nord-est et nord-ouest, créant l’insécurité aux camps des déplacés qui sont à la première vue de ceux-ci, pourtant leurs sites sont inviolables d’après les textes du droit international.
Comme dans ses alentours, la ville de Goma est également perturbée de l’intérieur.
Du gangstérisme à réputation macabre
Le phénomène 40 voleurs fait sa loi dans une forme de criminalité urbaine qui sabote l’autorité et le système de sécurité de la ville. Goma est confronté à un défi sécuritaire majeur, et l’État, chargé de garantir la sécurité des personnes et leurs biens, passe au travers. De son côté, le kidnapping est caractérisé par divers modes opératoires, allant des agressions et de cambriolage en plein jour comme pendant la nuit
« Nous constatons que les armes pullulent en ville de Goma et les unités de la police nationale congolaise chargée d’assurer la sécurité dans les quartiers de la ville de Goma ne sont pas à mesure de couvrir toute la superficie de la capitale provinciale du Nord-Kivu où l’insécurité bat son plein » s’indigne Emmanuel Ndimwiza
« Pour renouer avec la quiétude, l’État doit mettre l’accent sur la sécurité en mettant en place des moyens humains et matériels conséquents face à cette insécurité et criminalité urbaine grandissantes » soutient ce chercheur en sociologie
Certains citoyens se plaignent fréquemment des agressions et des vols de leurs biens en raison de l’insécurité qui sévit, malgré les efforts consentis par les autorités de l’état de siège, dans le cadre de renforcement et de la restauration de la paix. Malgré tout, les tensions et la criminalité urbaine sont toujours présentes.
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